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Mobilisation associative en marge du procès Vanneste

Les associations LGBTQ aborderont de manière différente le procès du député Christian Vanneste qui doit se tenir demain au tribunal correctionnel de Lille. Suite à ses propos tenus dans le quotidien « La Voix du Nord », déclarant « que l’homosexualité est inférieure à l’hétérosexualité », le député UMP a été assigné par le SNEG, Act Up et SOS Homophobie. Le même député déclarait également que l’homosexualité était « nuisible à l’intérêt général » et que « les homosexuels étaient hétérophobes ».

Les associations plaignantes ont décidé d’aborder dans la sérénité l’audience de ce mercredi qui décidera si un non-lieu doit être rendu, une date pour le procès fixée ou un complément d’enquête réclamé. Pour sa part le parquet n’a pas demandé d’instruction.

Le SNEG, Act Up et SOS Homophobie ont choisi, suivant le conseil de leurs avocats, de ne pas appeler à manifester ou réunir ostensiblement leurs militants devant le Palais de justice pour que le débat se maintienne dans un premier temps sur le terrain judiciaire et non dans la rue. Les associations plaignantes entendent ainsi ne pas froisser les magistrats et ne pas permettre à Christian Vanneste de se poser en victime d’un militantisme LGBT.

Les associations LGBT locales ainsi que des partis d’extrême gauche et les Verts ne font pas la même analyse concernant ce procès et entendent par une manifestation devant le Palais de justice faire de cette audience un exemple rappelant dans un communiqué commun que « c’est la première fois qu’un élu de la République sera jugé pour discrimination homophobe. Ce procès revêt donc une importance toute particulière ».

Pour les Flamands roses, la Fédération française des Centres LGBT, Chtio’Homo, Coordination InterPride France et les autres associations et partis signataires de cet appel souhaite dire leur « refus du sexisme, de la lesbophobie, l’homophobie et de toutes les discriminations ».

Sur le terrain politique, les associations, des partis politiques de l’opposition et même les libéraux gays de GayLib, mouvement associé à l’UMP, avaient demandé en vain au parti dirigé par Nicolas Sarkozy d’exclure Christian Vanneste suite aux propos répétés tenus à l’encontre de la communauté LGBT. Christian Vanneste interrogé dans le cadre d’un diffusé en début du mois sur Canal + documentaire avait réitéré ses propos en qualifiant l’homosexualité de « déviance », ou de fait « a-normal », « qui dévie de la norme ». Christian Vanneste s’étonnait de la « puissance considérable du lobby gay » et revenait également sur la sanction verbale que lui a infligé Nicolas Sarkozy, affirmant que le Président de l’UMP lui aurait reproché la situation délicate dans laquelle ses propos le mettaient, notamment vis-à-vis de tous les journalistes « qui en sont ».

Pour expliquer le fait qu’il ne redoutait pas de sanction formelle de l’UMP, le député du Nord a avancé le fait qu’il a été soutenu dans le privé par bon nombre de parlementaires de la majorité et qu’il représente un courant de pensée important en France et pour le parti de l’UMP, en exprimant les thèses défendues par la communauté catholique SIC

Nous verrons demain si la Justice fait la même analyse des propos tenus par l’élu du Nord.

EN SAVOIR PLUS

Le communiqué commun appelant à manifester : Ici

Nos précédents articles sur l’affaire Vanneste (du plus récent au plus ancien) :
Renvoi du procès du député Vanneste
Vanneste assigné par le SNEG le 29 juin
L’affaire Vanneste soumise au Garde des Sceaux
Vanneste sera poursuivi
Affaire Vanneste : Act-Up ne relâche pas la pression
Actions contre le député homophobe Vanneste
Sarkozy à Vanneste : « Propos inadmissibles et stupides »
Homophobie impunie du député Vanneste
Propos homophobes du député Vanneste Bis
Le député homophobe Vanneste multirécidiviste
Pour Act Up : « L’Homophobie tue, l’UMP complice »
Propos homophobes du député Vanneste
Surenchère de propos homophobes




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