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Action contre les parlementaires signataires du manifeste contre l’homoparentalité

Cette Entente de députés et sénateurs signataires d’un « Manifeste parlementaire pour la défense du droit fondamental de l’enfant d’être accueilli et de s’épanouir dans une famille composée d’un père et d’une mère » fait un tabac malheureusement avec 261 signataires à ce jour, point sur lequel l’UMP notamment et le gouvernement devra bien finir par s’expliquer eu égard à l’importance des troupes de la majorité ayant rejoint cette Entente en dehors de tout cadre démocratique, parti ou parlement.

A force de réclamer l’altérité sexuelle comme unique cadre de parentalité, les parlementaires signataires du manifeste sont pris au mot. Les Panthères Roses ont adressé des faire-part de naissance d’enfants de parents gais et lesbiennes à ces députés et sénateurs en leur demandant de parrainer leur enfant afin de lui garantir le référent masculin ou féminin qui lui manquerait selon l’analyse des signataires.

L’association condamne le fait que « Au nom de « l’intérêt supérieur de l’enfant », d’un « ordre symbolique » hétérocentré et de « conséquences anthropologiques » qui restent à démontrer, ils (NDR : les signataires) revendiquent un modèle parental unique, oubliant ce faisant que les familles homoparentales existent déjà (bébés Thalys, bébés PMA, bébés cuillère, bébés des ex-hétéros.). ».

Les Panthères roses entendent ainsi dénoncer « l’incohérence et l’hypocrisie avec lesquelles ces députés envisagent la question de l’homoparentalité. De nombreuses avancées en Belgique, en Espagne, en Hollande, en Suède, en Grande-Bretagne témoignent d’une dynamique européenne d’égalité des droits. La législation française, elle, reste inchangée du fait des positions rétrogrades de députés tels que Christian Vanneste, déjà en procès pour ses propos homophobes, et de l’absence de prise de position claire des députés d’autres tendances. ».

Les faire-part, en version féminine ou masculine selon le destinataire, demande solennellement au parlementaire homme ou femme d’être le parrain ou la marraine de l’enfant élevé dans un cadre homoparental avec le texte suivant : « Nous avons l’immense joie de vous annoncer la naissance de notre bébé. Sensible à votre souci de l’intérêt supérieur de l’enfant, nous avons l’honneur de vous solliciter pour devenir son parrain (NDR : sa marraine dans la version féminine) afin de lui garantir le référent masculin (féminin) qu’il lui faut ». Les faire-part sont illustrés d’une photo d’un enfant criant avec le slogan « Monsieur (Madame) l’homophobe, ton ordre symbolique hétérocentré me fatigue ! ».

Les Panthères roses exigent au final que « le désir d’enfant ne soit pas hiérarchisé en fonction de l’orientation sexuelle : celui des hétérosexuels n’est pas plus légitime que celui des homosexuels. Cette hiérarchisation de groupes d’individus est le système communément utilisé pour justifier toute discrimination sexiste, homophobe et raciste. ».

Rappelons également que ce manifeste parlementaire a été suivi d’une communication publique d’une liste de Maires contre l’homoparentalité et le mariage gay et a précédé les conclusions de la mission parlementaire sur la Famille qui a expressément rejeté toute avancée sur ces sujets, la droite prétextant des quelques avancées sur le Pacs en cours d’examen à l’assemblée pour ne pas aller au-delà de l’existant.

EN SAVOIR PLUS

Le site des Panthères Roses : www.pantheresroses.org

Le communiqué des Panthères Roses : Ici

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