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Brèves du 10/07/2006

Inde – Un prince déshérité par sa famille, suite à son coming-out :
Le prince Manvendra Singh Gohil, issu d’une des plus anciennes familles du Gujarat, a été purement et simplement répudié par ses proches, après qu’il ait publiquement révélé son homosexualité. Celle-ci était en fait déjà connue dans le cercle intime, depuis une dizaine d’années, date à laquelle on avait tenté de le marié à une jeune fille de sang bleu, mais devant laquelle il n’éprouva aucun émoi physique. Le prince a ainsi raconté à la NDTV, une des principales chaînes locales de télévision du pays, que suite à cet épisode, la famille a tenté à plusieurs reprises de le convertir à l’hétérosexualité, et qu’il a même dû voir plusieurs médecins. Mis à l’écart dans une aile éloignée du palais de Rajpipla, a 100 kilomètres de Vadodara, capitale du Gujara, il a déclaré vouloir en finir avec le mensonge et la solitude à laquelle il était livré. Selon l’Indian Express, un des plus importants quotidiens indiens, le prince a été déshérité aussitôt après que la révélation de son homosexualité soit paru dans un journal local. Sa mère a aussitôt diffusé un communiqué sec et tranchant dans lequel elle spécifiait qu’il ne faudrait désormais plus faire référence à elle en tant que mère du prince Manvendra Singh Gohil. Celui-ci perd donc d’un coup ses parents, l’héritage et le droit au titre de maharaja. Mais il aborde cette situation avec sérénité, assurant même qu’il était heureux d’avoir trouvé une nouvelle famille auprès de la communauté LGBT du Gujarat. Il dirige d’ailleurs désormais un programme de contrôle de la diffusion du Sida, pour le gouvernement local. En Inde, l’homosexualité est un délit depuis 1860, passible d’une peine d’emprisonnement pouvant s’étendre à dix années, et d’une amende, une loi rarement appliquée, mais dont la seule existence constitue une véritable épais de Damoclès au dessus des personnes LGBT indiennes.

Pologne – Fermeture d’un website néonazi et anti-gay :
Jeudi 6 Juillet, la police polonaise a annoncé avoir bloqué, avec l’aide du FBI, un site néonazi de la branche polonaise de l’organisation Blood and Honour (sang et honneur), basé en Arizona, et interpellé plusieurs de ses administrateurs, également membres de l’organisation. Une enquête était en cours depuis Février 2006, alors qu’un listing de noms de personnes féministes, homosexuel(le)s, ou militantes de gauche, assorti de leurs photos et quelquefois même de leurs adresses et numéros de téléphone, était diffusé sur le net dans le cadre de la constitution d’un fichier des « personnes engagées dans une activité antifasciste et antiraciste, sur les immigrés de couleur, sur les activistes et les sympathisants de la gauche ainsi que du lobby homosexuel et pédophile ».En Mai dernier un militant des droits de l’homme, avait failli mourir dans un attentat à l’arme blanche, dans une rue de Varsovie. Son nom figurait sur le fameux listing parce qu’il serait juif.

Chili – Bientôt un partenariat Civil ?
C’est en tout cas ce qu’avaient promis la nouvelle présidente socialiste Michelle Bachelet, dans le cadre de la campagne électorale du début de l’année, et ce malgré la sempiternelle opposition de l’Eglise catholique, et de nombreux congressistes. Le succès de la Gay Pride chilienne du 3 Juillet dernier, avec ses 6000 participants devant le parlement, aura ainsi permis de rappeler ces bonnes résolutions et de souligner l’annonce qu’une loi était en cours d’élaboration, afin de prolonger les droits dont sont déjà bénéficiaires les couples Gay et Lesbiens, mais aussi afin de légaliser les couples de même sexe. Les organisations LGBT chiliennes, ainsi que le Mouvement pour l’intégration et la libération Homosexuelle, voient l’avenir avec confiance, dans un pays qui montre des progrès remarquables et constants en matière de reconnaissance des droits LGBT.





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