Une nouvelle fois, le bal des débutantes de Paris était organisé au profit de la recherche sur un vaccin contre le Sida menée en France par le professeur Zagury à l’université Pierre-et-Marie Curie.
Cette grande fête mondaine qui avait pour cadre l’Hôtel de Crillon a été marquée par la présence de Barbara Berlusconi, ka fille du président du Conseil italien Silvio Berlusconi. Agée de 17 ans, l’adolescente a fait son « entrée dans le monde » dans un modèle haute-couture que lui a prêté la maison Chanel, une robe-bustier en taffetas de soir vert tilleul.
Barbara Berlusconi a fait son apparition, devant 400 représentants du gotha, au bras de son chevalier-servant d’un soir, le prince italien Dimitri Della Torre e Tasso.
Malgré la tradition, son père n’a pas assisté à ce bal des débutantes totalement anachronique à l’heure des rave parties. Le chef du gouvernement italien a été prié de rester à Rome par sa fille qui ne rafole pas des protocoles et pesanteurs imposés par les services de sécurité.
« Je ne suis pas très attachée à ce genre de tradition, mais c’était très amusant et l’expérience méritait d’être vécue », a confie Barbara Berlusconi en « débutante » révolutionnaire, la jeune femme montrant un piercing qui lui traverse la langue.
« C’est une grande première, nous n’avions jamais eu de piercing jusqu’ici ; les temps changent », concède Ophélie Renouard qui organise chaque année ce grand rendez-vous mondain né au Royaume-Uni. Longtemps, les jeunes filles nobles étaient présentées à la cour le jour de leur dix-huitième anniversaire.
Victoria et Vanessa, les deux filles de la célèbre romancière américaine Danielle Steel, comptaient aussi parmi les débutantes parisiennes représentant en tout douze pays dont les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon et l’Inde pour la première fois.
En présence de leur mère qui a fait un don très généreux à l’équipe du professeur Zagury, Vanessa et Victoria Traina-Steel ont défilé en Dior et en Lacroix. Chaque participante représentait une maison de Haute couture. La jeune princesse brésilienne Paola Orleans e Bragança Sapieha avait choisi un très osé fourreau-dentelle de Jean-Paul Gaultier.
En Cendrillon moderne, la gagnante d’un concours organisé par le magazine Jalouse, Julie-Chloé Mougeolle, a également fait son entrée en société, dans une robe des créateurs russes Seredin & Vassiliev, au côté des débutantes issues de familles célèbres.
Patricia Hearst a accompagné à Paris sa fille Lydia Hearst-Shaw, arrière-petite fille du magnat américain de la presse, William Randolph-Hearst.
Autres débutantes : Aleksandra Kwasniewska, fille du président de la République de Pologne, présentée au gotha dans une robe de la créatrice de mode polonaise Ewa Minge, et Marie de Villepin, 16 ans, en Ungaro, fille du secrétaire général de l’Elysée, Dominique de Villepin, qui a ouvert le bal au bras de Stéphane Bern, maître de cérémonie, avec une valse de Strauss.
Au douzième coup de minuit, l’orchestre prévoyait de passer au jazz endiablé avant les incontournables discos, prélude irrévérencieux au registre techno-house exigé par les débutantes.
