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Condamnation de Christian Vanneste : premières réactions

Suite à la condamnation du député UMP Christian Vanneste pour les propos homophobes qu’il a tenu les associations plaignantes estiment que « L’impact des injures homophobes commence à être reconnu ». Par un communiqué, Act Up souligne également le fait que « le tribunal n’ait pas suivi le système de défense du député, qui consistait simplement à remettre en cause la loi du 30 décembre 2004 ; et à assurer qu’il n’y avait pas injure dans ses propos car il ne parle pas de  » personnes  » mais de  » comportement homosexuel  » ».

Avant d’appeler à une politique de prévention de l’homophobie ambitieuse et cohérente, Act Up estime qu’« En nous traitant d’inférieurEs, de  » menace pour la survie de l’humanité  » ou de  » sectaires « , des gens comme Christian Vanneste légitiment les discriminations et les agressions à notre égard ; ils entretiennent un contexte homophobe qui nourrit le mépris de soi, la sursuicidalité chez les gays ; enfin, ils excluent nos revendications légitimes du débat démocratique. ».

Pour le SNEG, association également plaignante, « Cette décision, conforme aux réquisitions du Procureur de la République, qui avait demandé la condamnation du député, est une victoire du droit sur l’intolérance. Elle constitue une première jurisprudence sur l’application de la loi du 30 décembre 2004 dont la conformité à l’article 10 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme est reconnue, malgré les tentatives pitoyables de Monsieur Vanneste de soutenir le contraire. Elle rejoint la récente résolution du Parlement Européen, adoptée le 18 janvier 2006, qui condamne fermement et sans nuance l’homophobie. ». Le syndicat LGBT estime également que « Les conditions d’exercice de la liberté d’expression et ses limites sont désormais clairement définies par des juges indépendants des pouvoirs publics ».

Pour sa part, l’Inter-LGBT, association non plaignante mais qui avait grandement oeuvré à l’adoption de la loi sanctionnant les propos homophobes « salue une décision juste et pédagogique ». L’inter-associative estime que « Cette décision de justice démontre aujourd’hui que cette loi est applicable : la même peine aurait été prononcée s’il s’était agi de propos racistes » et félicite les trois associations qui se sont constituées partie civile ainsi que leurs avocats. Elle ajoute que « Au-delà du cas Vanneste, plus que jamais, il faut travailler à une véritable politique de prévention des discriminations fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre. La Justice ne peut agir seule, car elle n’intervient que lorsque les torts ont déjà été causés. L’Éducation nationale doit, plus que jamais, se mobiliser contre les discriminations, dont les propos du député ne sont qu’une facette parmi d’autres. ».

Christian Vanneste n’a pas encore réagi ni indiqué s’il comptait faire appel de cette décision.

EN SAVOIR PLUS

Christian Vanneste : député délinquant homophobe

Le site du SNEG : www.sneg.org
Le communiqué du SNEG : Ici

Le site d’Act Up : www.actupparis.org
Le communiqué d’Act Up Paris : Ici

Le site de l’Inter-LGBT : www.inter-lgbt.org
Le communiqué de l’Inter-LGBT : Ici





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TETU N 108

Réplique de Christian Vanneste à sa condamnation