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USA : Le Pentagone surveillait les militantEs LGBT

Le département de la défense américain a admis qu’il avait surveillé des groupes de militants gays opposés à la doctrine «Don’t Ask. Don’t Tell», politique instaurée sous l’administration Clinton en 1993 et qui a conduit à l’exclusion de 10000 gays et lesbiennes des forces US.

Cette révélation fait suite à une procédure intentée par Servicemembers Legal Defense Network (SLDN), principale association de défense des droits des militaires et vétérans gays US. Selon les informations communiquées, le Pentagone admet ce que tout le monde dénonçait depuis plusieurs mois : avoir mis sous surveillance des services militaires de renseignement des groupes de militants dans les universités de New-York, Berkeley et Santa Cruz en Californie.

Les documents liés à ces surveillances étaient nommés Rapports TALON. Le Pentagone avait déjà admis le mois dernier dans une lettre adressée à un comité sénatorial une collecte «inappropriée» d’informations mais n’avait pas détaillé le programme de renseignement effectué ni les organisations et groupes visés.

Le SLDN estime que «ces informations devraient être détruites, et qu’aucune surveillance similaire ne devrait être autorisée dans le futur», ajoutant que «la liberté d’expression n’est pas une menace pour la sécurité nationale».

En dehors des associations LGBT, des voix s’élèvent au sein de la sphère politique américaine pour revenir sur la doctrine en vigueur alors que de plus en plus de pays ouvrent les rangs de leurs forces armés aux homosexuels. Une proposition de loi en ce sens a été déposée en mars 2005, 114 parlementaires soutenant le texte à ce jour, démocrates et républicains confondus.

Un rapport, celui de l’institut américain Urban, faisait état l’an dernier de 65 000 hommes et femmes homosexuels en service actif au sein des forces armées américaines et de près d’un million de vétérans.

EN SAVOIR PLUS

Le site de l’association Servicemembers Legal Defense Network Ici

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