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Marche des Fiertés : 800 000 personnes pour l’Egalité !

Retour aux sources ! C’est une Marche très militante qui s’est étendue de Montparnasse à Bastille samedi dernier alors que le mot d’ordre «Pour l’Egalité en 2007 !» et l’immixtion des questions LGBT dans la précampagne des présidentielles ont conduit les partis à se positionner et à déléguer des représentants en nombre, principalement pour les partis de gauche.

Ainsi, 800 000 personnes (600 000 selon la Préfecture de Police) ont défilé ou assisté à la Marche, la banderole de tête comptant l’Inter-LGBT, organisatrice de la Marche, Jean-Paul Huchon, Président PS de la Région Ile-de-France, Bertrand Delanoë, Marie PS de la capitale et sa première adjointe, Anne Hidalgo, François Hollande, toujours pour le Parti Socialiste, Yann Wehrling pour les Verts, le président du parti Aujourd’hui autrement, Jean-Luc Roméro. Le carré de tête comptait en outre les candidats à l’investiture Verte pour la présidentielle Dominique Voynet et Yves Cochet, l’ancien ministre socialiste Jack Lang, le député PS Patrick Bloche mais également Bruno Julliard, le président de l’UNEF, ceux de la LDH (Ligue des Droits de l’Homme) Jean-Pierre Dubois, du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) Mouloud Aounit, mais aussi la chanteuse Marianne James ou le critique Henri Chapier comme le présidentiable socialiste Dominique Strauss-Kahn accompagné par Anne Sinclair. Le PCF était aussi représenté comme la plupart des syndicats qui affichaient une détermination commune à lutter contre les discriminations homophobes.

Comme l’année dernière, le cortège de près de 80 associations, commerces, syndicats et partis politiques, s’est arrêté à 16h où 3 minutes de silence ont été respectées en mémoire aux victimes du Sida et en solidarité avec les personnes touchées par le VIH.

L’ensemble des partis républicain avait été consulté par l’Inter-LGBT en prélude à la Marche, le PS, les Verts, le PCF, le PRG adoptant les revendications associatives dans leur ensemble (Le PS refusant toutefois les FIV aux couples lesbiens), l’UDF ayant été ouverte au dialogue même si elle refuse le droit à l’adoption et le mariage gay préférant avancer l’idée d’unions civiles, seul l’UMP étant en rupture de dialogue avec les associations, Nicolas Sarkozy ayant annulé in extremis l’entretien prévu originellement le jeudi précédent la manifestation.

L’UMP, présente pour la première fois avec un char de GayLib et des Jeunes Populaires, a lancé une opération déminage la veille de la Marche, Nicolas Sarkozy rendant publique une lettre de mission confiée au philosophe et ancien ministre Luc Ferry qui se voit confier la tache «de réfléchir, au cours des mois prochains, tant à la question de l’opportunité ou non d’ouvrir aux couples homosexuels le mariage civil, ou une autre forme d’union civile, qu’à la possibilité pour eux de se voir autoriser le recours à l’adoption», notamment en étudiant «les solutions retenues par nos voisins étrangers et procéder à de larges consultations». Sans majorité actuelle favorable à des avancées sociétales sur ces questions, l’UMP souhaite à la fois ne pas laisser le champ libre à la gauche sur ces sujets tout comme elle veut éviter de se retrouver ringardisée comme elle l’avait été lors des débats sur le Pacs alors que Nicolas Sarkozy joue le discours de la rupture.

Dans un communiqué, l’inter-LGBT constate que «Beaucoup de jeunes, garçons et filles, en particulier des banlieues, ont participé à la fête et ont partagé un mot d’ordre qui mettait en avant l’égalité. Ce samedi 24 juin, des barrières sont tombés, et des clichés ont volé en éclat.». L’Inter-assocaitive, forte de ce succès estime que «Cette Marche a démontré à tous les partis que la campagne électorale qui s’ouvre ne pourra contourner la question de la lutte contre toutes les discriminations et pour l’égalité des droits. Ainsi les promesses énoncées aujourd’hui à gauche devront être tenues dès les premières semaines de la législature, en cas de victoire. Quant à la droite, si elle persiste à ignorer la mobilisation record de ce samedi et à refuser le dialogue, l’Inter-LGBT ne s’interdit aucune question, y compris celle des conséquences à en tirer au moment du scrutin.»

Les questions LGBT vont subir la trêve estivale avant de revenir sur le devant de la scène politique et médiatique à la rentrée en constituant l’un des sujets de campagne électorale pour les échéances de 2007.

La dernière marche française est programmée pour samedi prochain à Marseille.

EN SAVOIR PLUS

Le site de la Marche : http://marche.inter-lgbt.org

Le communiqué complet de l’Inter-LGBT : Ici

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