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L’homosexualité, une «maladie» pour Alexis II

C’est en marge de sa réception par l’institution internationale garante de la défense des libertés publiques et de la démocratie que le patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Alexis II, a pour sa première visite en France qualifié l’homosexualité de «maladie».

Interrogé hier sur son opposition répétée aux marches moscovites, Alexis II a affirmé que l’homosexualité était une «maladie» même si les homosexuels méritent «compréhension et compassion». Au delà, il a déclaré que «si la propagande impose l’homosexualité, nous devons interpeller la société et lui dire que c’est faire de la publicité pour ce péché, c’est une maladie, c’est changer la personnalité de l’homme».

Lors de son discours même devant les membres du Conseil, Alexis II avait déjà sans expressément nommé l’homosexualité marqué sa conception de la morale et du rôle des Etats : «Cependant, aujourd’hui il y a dans la civilisation européenne une fracture funeste dans le lien entre les droits de l’homme et la morale. Cela s’observe dans l’apparition d’une nouvelle génération de droits en contradiction avec la morale, de même que dans la justification d’actes amoraux à l’aide des droits de l’homme». Le même poursuivit en dénonçant «la destruction des normes morales et la promotion d’un relativisme dans les moeurs».

Avant la première édition de la Pride de Moscou en 2006 et comme le Grand mufti et guide suprême des musulmans du pays, Talgat Tajuddin, et Berl Lazar, le Grand rabbin de Russie, le patriarche de Moscou s’était opposé sans réserve à la tenue de la marche. Dans une lettre ouverte adressée au Maire de Moscou, Yury Luzhkov, farouche opposant à la toute célébration LGBT, Alexis II usait, dans un rare élan oeucuménique, des mêmes propos haineux et homophobes que Talgat Tajuddin et Berl Lazar. Pour Alexis II, l’Eglise «a invariablement soutenu l’institution familiale et condamne les relations non conformes à la tradition, les voyant comme des déviations sévères de la nature humaine conférée par Dieu». Le Chef de l’Eglise russe estimait également que «les homosexuels désirent organiser un défilé dans Moscou n’aidera pas à renforcer la famille comme base d’un Etat fort».

Réputé proche du pouvoir russe, Alexis II se garde de dénoncer les dérives autoritaires du régime de Vladimir Poutine et fait fi des déclarations d’anciens guébistes affirmant qu’il avait collaboré avec le KGB au temps de l’URSS.

EN SAVOIR PLUS

Le discours complet d’Alexis II : www.coe.int.

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