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SENEGAL : Le climat d’Homophobie ambiante est un obstacle à la lutte contre le Sida

« Que faire pour alerter les gens au sujet de ce qui se passe au Sénégal ? » c’est la phrase qui est revenue constamment au cours de l’appel que nous avons reçu d’un internaute, profondément choqué par la situation de ce pays .

Plus que jamais, le mal-être d’un gay ou séropositif au Sénégal est intolérable, tant le climat d’Homophobie et donc d’insécurité y est grand. Alors que l’Afrique du Sud affiche un taux de contamination de 21,5 %, le Sénégal annonce lui seulement 1% de contaminés par le VIH. Rappelons que l’homosexualité au Sénégal est considérée comme hors nature et passible de deux ans de prison. Ce qui fait que les experts s’inquiètent et craignent fort que ce chiffre soit faussé et ne prenne pas en compte la population gay, mise au ban de la société.

En effet : Impossible pour un homosexuel sénégalais d’accéder aux structures médicales et de bénéficier de campagnes ciblées, et donc de savoir s’il a contracté ou non le virus. Pire : Pour des raisons légales ou religieuses, de nombreux médecins refusent de soigner ces malades .
En outre l’implication dans la lutte contre le Sida constitue une sérieuse prise de risques : Serigne, un homosexuel de 27 ans, qui tient à son anonymat, a fait ainsi l’objet de plusieurs attaques en pleine rue.
«Ils ont commencé à me battre, ils m’ont jeté au sol et m’ont donné des coups de pied. Ils m’ont blessé au bras et au visage et m’ont averti que si je n’arrêtais pas de défendre la cause gay, ils finiraient par me tuer» a-t-il raconté en larmes.

L’hypocrisie aidant, nombreux sont les gays qui choisissent de prendre femme afin de cacher leurs véritables penchants, ce qui constitue un risque d’augmenter le taux d’infection chez les hérérosexuels, déjà majoritairement touchés dans ce pays .

Comment vivre dans un pays qui ne vous fait aucune place, vous ignore ou vous harcèle, vous confinent au silence donc à la vulnérabilité, et même à la non assistance à personne en danger de mort dans le cas du refus de soins ? La situation est apocalyptique selon notre internaute au bout du fil, qui nous a confié « Dieu sait que j’aime ce pays mais je pense que je vais désormais le boycotter »

Ce climat particulièrement pesant n’est hélas pas propre qu’au Sénégal. Ainsi en Sierra Leone, une militante lesbienne, Fanny Ann Leone a dû subir un viol avant d’être assassinée .

Que font les organisations de respect des droits de l’homme ?




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