Les forces de sécurité saoudiennes auraient arrêtées 110 hommes lors d’une célébration privée de « mariage gay » à Jeddah selon un journal en ligne saoudien, Al-Wifaq.net.
Selon le quotidien, les autorités auraient investi le lieu de célébration et auraient trouvé des hommes – tous saoudiens – en train de danser et « se comporter comme des femmes ».
Sur les 110 interpellés, 80 auraient été libérés par la police et les 30 restant devrait comparaître devant une cour de Jeddah mercredi. L’homosexualité est illégale en Arabie Saoudite et est punie par la flagellation, la prison ou la mort. La semaine dernière, deux hommes avaient été exécutés au nord du pays pour le meurtre d’un pakistanais qui aurait découvert leur homosexualité.
Une « rafle » contre des homosexuels avait déjà été effectuée l’an dernier à Médina dans un hôtel et s’était soldée par l’interpellation d’environ 50 personnes.
La répression sociale et institutionnelle de l’homosexualité en Arabie Saoudite en particulier et dans les états du proche et moyen orient en général oblige la communauté LGBT à se structurer en réseaux privés sans que toutefois cela constitue une garantie pour les gays et lesbiennes. En Egypte des arrestations s’étaient déroulées au Caire et s’étaient soldées par des procès publics infamants au cours desquels les droits de la défense étaient bafoués et des condamnations.
Amnesty International, les associations de défense des droits de l’homme et dans une moindre mesure les pays occidentaux condamnent ces faits. Toutefois, le cynisme diplomatique ou les enjeux économiques pèsent d’avantage dans la balance que l’affirmation de l’égalité de traitement pour les homosexuels et l’affirmation du respect des Droits de l’Homme au regard de l’orientation sexuelle.
La 61e session de la Commission des Droits de l’Homme de l’Organisation des nations unies doit s’ouvrir à Genève dans les prochains jours. La Commission avait entamé sans l’adopté l’examen d’une résolution, présentée par le Brésil, intitulée « Droits de l’homme et orientation sexuelle ». Espérons que ce texte sera présenté avec plus de succès cette année, un espoir a priori vain en l’état de la diplomatie onusienne.
EN SAVOIR PLUS
61ème session de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU
Le site onusien présentant la 61ème session : www.ohchr.org
