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Crainte de reprise de l’épidémie de sida aux Etats-Unis

Deux facteurs donc, qui font craindre aux responsables américains de la santé une reprise de l’épidémie.
« Nous sommes confrontés à un réel risque de résurgence de l’infection par le VIH », a averti lundi le Dr Helene Gayle, responsable de la lutte contre le sida aux Centres de contrôle des maladies infectieuses (CDC) d’Atlanta, lors d’une conférence consacrée à la prévention de la maladie.
Les dernières données disponibles, arrêtées au premier semestre 2000, montrent que 16.000 Américains meurent du sida et que 40.000 personnes contractent le virus chaque année, des chiffres stables depuis 1998, mais qui masquent une réalité changeante au sein des populations touchées par le virus.
Le virus « touche des gens plus jeunes, il touche d’avantage de femmes et plus de personnes de couleur », a résumé le Dr Gayle, insistant sur le fait que les femmes hétérosexuelles composaient le groupe au sein duquel l’épidémie connaît sa plus forte croissance. Les comportements à risque parmi les homosexuels tendent à se généraliser, ces derniers représentant 42% des nouvelles infections chaque année. Les hétérosexuels infectés à l’occasion de relations sexuelles représentent 33% du total et les toxicomanes par voie intraveineuse 25%.
Une étude conduite au sein de 13.000 homosexuels de Seattle montre un doublement du nombre de séropositifs, le virus touchant 20% de cette population en 2000 contre 10% en 1998, en raison d’une utilisation moins systématique du préservatif et de l’augmentation du nombre de partenaires.
En 2000, 58% de ce groupe faisait état de six partenaires ou plus pendant
l’année écoulée, contre 45% en 1994. A South Beach, un quartier de Miami, des études révèlent que 16% des homosexuels entre 23 et 29 ans sont séropositifs, le virus touchant 34% des homosexuels de plus de 29 ans. La moitié des participants à ces deux études
ont admis des relations sexuelles sans protection durant l’année écoulée. Une autre étude des CDC réalisée auprès de la communauté homosexuelle dans six villes américaines est également alarmante pour la population noire, 14,7% d’entre eux étant infectés chaque année contre 3,5% des hispaniques et 2,5% des blancs.
Dans ce panorama globalement sombre, quelques données sont encourageantes. La généralisation du dépistage du sida auprès des femmes enceintes a permis de réduire le nombre d’enfants nés séropositifs à 156 cas aux Etats-Unis en 1999, un chiffre en recul de 84% par rapport au niveau le plus élevé, atteint en 1992. Le taux de contamination des toxicomanes par voie intraveineuse est aussi en recul dans la plupart des régions où des études ont été menées, la proportion de séropositifs parmi ce groupe dans la ville de New York tombant à un cinquième en 2000 contre la moitié en 1990. « Nous devons travailler à faire en sorte que le plateau que nous avons atteint ne reste pas un plateau ou, comme peuvent le laisser craindre certaines tendances, se transforme en une épidémie de nouveau en croissance », a averti le Dr Gayle.
Entre 1981, date de l’apparition des premiers cas, et la fin 2000, 774.467 malades du sida avaient été enregistrés aux Etats-Unis, dont près de 448.060 sont décédés, selon le CDC.



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