Les vacances, les vacances… Ds qu’un pauvre rayon de soleil vient se poser sur nos visages blafards, on entend plus que a sur les terrasses bondes des troquets. Eh bien moi, joignant le geste la parole, je me barre en vacances, justement. Oui, mais o ? A Venise ? Ds qu’il fait chaud a pue et en plus c’est cher. Au bord de la mer, c’est sr. En Bretagne, son air vivifiant, ses calvaires, ses crpes, ses lgendes ? Il pleut tout le temps, c’est sinistre et l’eau est glace. Donc au soleil… En Afrique du Nord, ses phbes pas farouches, sa douceur du climat, son couscous ? Pour ramener une paire de babouches ridicules et la turista, merci bien ! Alors la montagne, son oxygne revigorant, ses bcherons muscls, ses pentes neigeuses ? Pour me coltiner des pouffiasses liftes et hystriques en lycra avec leurs mioches qui voudront me doubler dans les remonte-pentes… Il n’en est pas question. Tant pis pour le soleil. Alors Londres ? Y trouver un mec qui pourrait me recevoir rgulirement, un Anglais blondasse avec des grandes dents, des fesses molles, des taches de rousseur, qui bouffe vgtarien toute la journe et qui m’emmnera en plerinage sur la tombe de Diana ? Trs peu pour moi. Amsterdam, ses backrooms, ses Rembrandt, ses canaux ? Si c’est pour me retrouver attach pendant trois jours sur une croix de Saint-Andr, subir les derniers outrages et les coups de fouet d’un Hollandais SM et psychopathe… pas vraiment. A New York voir mon ex ? S’il faut payer le sjour de ma personne et qu’il a pris 20 kilos force de se gaver de hamburgers… c’est risqu. Non vraiment, c’est dcid, je reste Paris, ses UV, ses saunas, ses clubs, ses bars, ses restaurants, ses touristes, sa pollution et puis avec tout le mnage et le repassage que j’ai faire, je ne verrai srement pas la semaine passer !
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