Si vous êtes resté un grand enfant et rêvez toujours au prince charmant ou si votre mari est insomniaque, voici de quoi vous faire retrouver le sourire (mais peut-être pas le sommeil). Imaginez les grands classiques des contes de Grimm, Andersen et autre mère l’Oie revisités à la sauce gaie. Et je peux vous assurer que cette sauce est loin d’être fade et plutôt pimentée. Que vous ayez, ou non, déjà osé imaginer le Petit Chaperon rouge en jeune puceau effarouché et le loup en body-builder aux dents longues, vous n’allez pas être déçus par ces contes gays. Peter Cashorali a réussi, une nouvelle fois (son premier volume Princes charmés est déjà paru chez H&O) à détourner les contes de notre enfance en histoires drôles, originales, émouvantes et toutes gaies. Il nous ramène des années en arrière, au temps de nos jeunes années et au bonheur que nous éprouvions à écouter et lire des histoires empruntes de magies et de rêves. Mais attention, derrière la simplicité et la naïveté apparente des textes, se cachent, tout comme dans les histoires originales, une symbolique (à lire si ce n’est déjà fait « La psychanalyse des contes de fées » de Bruno Betteilheim) et des sous entendus quasiment politiques. À se prendre au jeu de la lecture de ces contes on en viendrait presque à faire des petits afin de pouvoir les border tout en leur racontant l’histoire du Garçon radieux ou de Jack et le pénis.
En résumé, c’est un livre à avoir à ses côtés sur sa table de chevet et à ne pas hésiter à ouvrir régulièrement.
Princes radieux de Peter Cashorali aux éditions H&O 89 F
