Candidate déclarée aux élections présidentielle comme elle l’a été « pour témoigner » en 1995, Geneviève Pastre, à la tête du parti des Mauves, invite gays et lesbiennes à un « sursaut » face aux résistances de droite comme de gauche.
« Force est de constater que la voie prise depuis longtemps par les groupes gais et lesbiens est longue, relativement peu efficace, parfois décourageante », explique Geneviève Pastre. « Le dernier événement en date, concernant l’adoption en est un exemple éclatant,et fait réfléchir. Il montre quelle illusion politique ils entretiennent dans la communauté. C’est vrai qu’il est plus facile de s’adosser aux grands partis, et aux pouvoirs en place pour attendre d’eux des demi -mesures (le Pacs), sinon des miettes, voire des refus (assez cinglant comme celui de l’adoption) ».
Pour résumer, les « Mauves » se refusent à mendier et avoir à dire merci, « à être les otages des partis dont la dernière version est la surenchère droite/ gauche »
« Je refuse de participer davantage à cette mascarade. C’est pourquoi je suis candidate à la présidentielle, c’est pourquoi nous aurons des candidats/es aux élections futures », ajoute Geneviève Pastre. « Nous ne sommes pas dupes, nous voyons bien les résistances et réticences embarrassées de beaucoup d’associations (gays et lesbiennes) à l’égard de notre initiative et de notre volonté persistante. Nous observons, nous réfléchissons aux raisons de cet état de choses. C’est vrai que vous avez quelques soutiens à la Chambre. Que vous avez des convictions, des fidélités, mais aussi des avantages immédiats en termes de subventions, de relations et aussi, plus rarement, de carrière, donc que vous êtes liés et avez intérêt à ce que dure la situation actuelle. Mais nous ne nous faisons pas respecter. Nous sommes affaiblis, maintenus dans une situation précaire de dépendance . Avec la nette bascule actuelle vers la droite (conservatrice ou extrême) de la balance européenne, l’avenir est incertain ».
« Être une force politique véritable est ma volonté, notre volonté pour le XXIe siècle. Notre parti est le bon choix », conclut la candidate des Mauves. « Une idée qui n’est pas dangereuse ne mérite pas d’être appelée une idée, a dit Oscar Wilde. Nous osons, nous avons cette audace. C’est dans l’intérêt de tous/tes, pour aujourd’hui et le long terme ».
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