Formidable marche que celle de Marseille, dernière en liste pour 2002. C’est sous un soleil de plomb en effet que plus de 8 000 personnes étaient au rendez-vous, place Castellane pour cette marche haute en couleur. Si les chars n’étaient guère nombreux (certains commerçants se plaignant du coût trop élevé des inscriptions), les « marcheurs » eurent vite fait de prendre le relais. Après l’avenue de Rome ce fut au tour de la Cannebière d’être prise d’assaut par le Rainbow Flag. En tête de cortège, Jean-Luc Romero, Jean-François Chassagne du SNEG mais aussi l’adjointe au maire sans compter bon nombre d’associations comme Aides, les Front Runner, les Parents gays, nos chères sours mais aussi l’Autre Cercle et autres personnalités. C’est sur le vieux port que ce charmant défilé s’est terminé avec les discours des différents dirigeants d’associations et des « officiels ».
Alors que le soleil brillait encore la journée se terminait au Bar de l’OM où se croisèrent militants, marcheurs, touristes et curieux mais aussi quelques VIP telle Sophie Favier, Jean-Jacques Debout, Zanini, etc. (venus pour tout autre chose !). Juste le temps de se changer, de dîner pour prendre la direction des Docks où était organisée la soirée de l’année : la SunFlower party qui selon les organisateurs accueillit plus de 4000 personnes pour la circonstance. Il faut dire que tout y était pour faire de cette soirée un moment phare dans la vie culturelle et festive gay de Marseille : 3 dance-floors, salons et bars à gogo, set imprésionnant de Dj’s, expositions, stands associatifs, etc. jusqu’à la backroom néanmoins restée « soft » pour l’occasion.
Il faut reconnaître que le gay-marseillais est assez contradictoire, comme coincé entre son désir de reconnaissance et son besoin d’appartenance à cette fameuse culture marseillaise fortement « virilisée ». Et oui, il semble que l’on préfère prendre le pastis sur le vieux port (véritable institution) que d’aller du côté de l’opéra. Pour cela, on attendra que la nuit tombe pour se retrouver au MP (fortement « minet ») ou bien encore à l’Enigme ou à l’Ikon (sans doute les plus sympas. lors de mon passage) avant de finir au New Cancan ou au Mangaya récemment ouvert. Il est vrai que la nuit tous les chats deviennent gris et c’est sans doute pour cela d’ailleurs qu’on ne sait pas toujours qui est qui à Marseille et surtout, qui l’on suit !
Quoiqu’il en soit chapeau aux organisateurs et tout particulièrement à Jean-Marc Astor et Annick Lepine qui nous ont réservé pour l’occasion un accueil des plus chaleureux et tout aussi dignes de certaines soirées parisiennes. voire mieux !