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Bourges : les voleurs de l’urne voulaient chatouiller la République

Omar Terchag et Olivier Richet, les patrons de deux établissements gays de Bourges, ont confirmé leur intention de se présenter à la justice jeudi qui les recherche depuis le vol d’une urne électorale lors des élections législtaives.

Estimant qu’il n’est pas facile d’être homo dans une ville de province et qu’ils s’estimaient « victime de décisions arbitraires », les deux gérants voulaient par leur geste « chatouiller la République ».

En cavale depuis les faits, Omar et Olivier rappellent que « la République appartient à tous les citoyens, y compris les homosexuels » et dénoncent les persécutions préfectorales.

« Nous ne sommes pas des tapettes hurlantes, mais nous avons revendiqué notre homosexualité dans une petite ville et nous ne voulons pas payer pour ça. Nous étions pleins de bonne volonté, nous avons respecté nos obligations et fait réaliser une étude anti-bruit, mais en huit jours, le préfet nous a fait fermer », a expliqué Olivier Richet. « Nous sommes des petits bourgeois de Bourges qui à un moment donné en ont eu marre et ont réclamé leurs droits de citoyens normaux ».

Tous deux risquent de un à cinq ans de prison pour entrave au bon déroulement d’un scrutin, a expliqué leur avocat. Noël Mamère est venu les soutenir en estimant que le vol de l’urne sans conséquence sur le scrutin dans un bureau de vote sans surprises, est « un acte de désobéissance civique plutôt sympathique ». Il n’est pas évident que la justice ait le même sens de l’humour.





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