Jusqu’au 16 mars, le Musée de la Mode et du Textile de Paris expose 70 vêtements, robes de soirée et tenues de jour ayant appartenu à Jackie Kennedy.
Capitale mondiale de la mode, Paris sera l’unique escale européenne de cette exposition présentée à New York l’an dernier. « Jacqueline Kennedy, les années à la Maison Blanche » réunit vêtements et accessoires portés par l’ancienne première dame des Etats-Unis entre 1959 et 1963.
« Personnage mythique, Jacqueline Kennedy impose un style épuré, aux lignes sobres et raffinées qui marque à jamais son époque bien au-delà des frontières de son pays. Attentive, généreuse, respectueuse des hommes et des cultures, elle élimine les signes extérieurs de richesse en adaptant avec harmonie et simplicité le choix de sa garde-robe », estime le Musée de la Mode et du Textile.
L’exposition est l’occasion de présenter ces pièces emblématiques, témoins d’une nouvelle élégance américaine: le manteau grège accessoirisé du célèbre chapeau « Pill Box » porté lors de la cérémonie d’investiture de son mari en janvier 1961 ou la robe deux-pièces en lainage bouclé rouge choisie à l’occasion de sa visite guidée télévisée de la Maison-Blanche le jour de la Saint-Valentin 1962, ou encore les ensembles de soie unis verts ou roses qu’elle porte lors des voyages officiels effectués seule en Inde et au Pakistan (mars 1962).
Parmi les autres pièces historiques, seront exposées la robe du soir longue et sa cape assortie en dentelle de raphia rose et blanc, portées au palais de l’Élysée en présence du général de Gaulle (mai 1961) et la robe en mousseline rose entièrement brodée de sequins qui fascina tant Nikita Khrouchtchev, à Vienne le mois suivant.
Avec « Jacqueline Kennedy, les années à la Maison Blanche », le Musée de la Mode de Paris évoque encore l’engagement culturel de la première Dame. Dès l’investiture de son mari, elle a entrepris la restauration de la résidence des présidents américains. Jackie a ainsi créé le Comité des beaux-arts de la Maison-Blanche, dont la mission est de restituer la richesse du patrimoine mobilier. Grâce à elle, la Maison Blanche est devenue à l’époque une vitrine de la création artistique et intellectuelle: peintres, musiciens, écrivains, scientifiques se sont mêlés aux hommes politiques, diplomates et chefs d’État.