Françoise de Panafieu, maire UMP du XVIIe arrondissement, n’en finit pas de se prendre les pieds dans le tapis. Après avoir avalé son chapeau dans la course à la succession de Tibéri, « La Panaf' » comme on l’appelle, fait boulettes sur boulettes. Dernière en date : dans une interview accordée cette semaine à VSD, Françoise de Panafieu estime que Bertrand Delanoë n’a pas sa place à la tête de la Gay Pride. Dixit.
« Etre élu comporte une responsabilité et, lorsqu’on est maire de Paris, on n’a pas vraiment sa place en tête de la Gay Pride », estime-t-elle, tout en affirmant que des adjoints, eux, peuvent y assister s’ils le souhaitent… Pour les Parisiens, cela peut être perçu comme du zèle intempestif, une façon trop directe de soutenir ce mouvement », justifie « La Panaf' » qui se dit « intraitable » sur la question du prosélytisme.
Pour la petite histoire, on lui prête le qualificatif de « Notre Dame de Paris » pour désigner Bertrand Delanoë… L’élue dément formellement.
Les propos de Panafieu dans VSD ont décenché les foudres dans l’entourage du maire de Paris. Laurent Fary, porte-parole de Bertrand Delanoë, dénonce « un nouveau dérapage ».
« Françoise de Panafieu semble décidément mal à l’aise sur un certain nombre de sujets de société. Elle ferait mieux de veiller à instaurer plus de transparence dans ses attributions de logements sociaux. Voilà un sujet qui intéresse les Parisiens, beaucoup plus qu’une polémique d’un autre temps. Delanoë n’a pas attendu d’être maire pour participer à la Gay Pride. Et ce ne sont pas les oukases de madame de Panafieu qui vont l’en dissuader », estime Laurent Fary.
Les soutiens en faveur de Bertrand Delanoë ne manquent pas : les Verts ont pris sa défense, ainsi que Patrick Bloche, président de la fédération PS de Paris, à qui l’on doit le Pacs. Pour lui, « Bertrand n’est absolument pas dans une démarche communautariste. Au contraire, il a toujours prôné le droit à l’indifférence ».
