mlm/2003/10-01-CP
3 octobre 2003
INFORMATION PRESSE
Homosexualit
et isolement: ensemble ne plus avoir peur.
Le CGL Paris a pris
connaissance du rapport de Madame Christine Boutin
Le rapport de mission parlementaire sur
les Consquences sociales des situations d’isolement, remis par
Madame Christine Boutin au Premier Ministre le 29 septembre dernier, relevant
dans un paragraphe qui lui est consacr (cf. B3, p.54) que
l’orientation sexuelle reste source d’ostracisme et de
discrimination prconise un certain nombre de mesures concrtes.
Il reprend ainsi des propositions faites
par le CGL Paris lors de sa rencontre avec la Dput des Yvelines le 26 juin
dernier (cf. annexe 3, p.201 du rapport): elles concernent la pnalisation
des propos discriminatoires et la mise en place de structures associatives
locales d’accueil et d’orientation pour les personnes – notamment les jeunes en
qute d’identit sexuelle – en situation de mal-tre et de souffrance, et ce
pour commencer mettre en ouvre une vritable politique de prvention du
suicide chez les personnes homosexuelles (le taux de suicide chez les jeunes
homosexuel(le)s est de 4 7 fois plus lev que la moyenne, estime Eric
Verdier, co-auteur de Homosexualits et
suicide).
Lutter contre l’homophobie.
L’une des propositions concerne une
tude nationale sur les liens entre suicide et sexualit, poursuivant ainsi
d’ailleurs le travail initi, notamment par le CGL Paris dans son rapport
Jeunes et sexualit ralis au cours de l’anne 2001 et financ
par la Direction Gnrale de la Sant.
Est aussi propose la
publication d’une plaquette d’information en vue de sensibiliser les
parents, les enseignants et le monde professionnel aux difficults de ces
personnes [LGBT] et de mieux lutter contre
l’homophobie.
La question de la sursuicidalit chez
les jeunes homosexuel(le)s met en vidence elle seule l’tat de dlitement du
tissu familial et social: la prvention passe en tout premier lieu par la
formation l’coute et la psychologie des responsables des centres d’accueil
et des professionnels de la sant (en milieu scolaire et associatif) afin que la
premire dmarche – combien difficile – du jeune en situation de dtresse
permette la meilleure prise en charge.
On ne peut que saluer les prconisations
touchant l’organisation sociale de notre pays et visant revaloriser les
liens, qu’ils soient familiaux ou citoyens. Rappelons sur ce sujet que le CGL
Paris contribue depuis longtemps cette urgence sociale puisqu’il met
disposition de ses usagers des permanences de soutien psychologique et juridique
et qu’une assistante sociale, salarie plein temps, rpond aux situations
d’isolement et de prcarit les plus aigus.
Soutenir le tissu
associatif.
Ce rapport tudie d’une manire trs
concrte le rle des associations et des travailleurs sociaux comme facteur de
cohsion sociale: mettre fin la prcarit budgtaire pour prenniser les
actions, crer un vritable statut du bnvole, reconnatre
aux associations de terrain une utilit sociale
.
Au moment o les Pouvoirs Publics
oprent des coupes sombres dans les budgets des associations (pour mmoire la
subvention accorde au CGL Paris par la DASS est passe de 55.000 ? en 2002
15.000 ? en 2003), on ne peut que souhaiter que soient lues et retenues les
propositions de ce rapport.
Des enjeux clairement
dfinis.
Les acteurs lesbiens, gais, bi et trans
(psychologues, lignes d’coute, associations, travailleurs sociaux) ont fait
passer le message et se flicitent d’avoir t entendus. Ils sont prts depuis
longtemps relever ce dfi.
Puisque les enjeux auxquels sont ainsi
confronts les Pouvoirs Publics (Gouvernement, administrations,
collectivits locales .) et les acteurs privs sont aujourd’hui clairement
dfinis, le CGL Paris demande qu’ils prennent, en concertation, le plus
rapidement possible, des mesures d’application.
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