No Doubt c’est trois garçons et une fille, plus que jamais dans le vent : D’un côté trois bad boys: Tony Kanal (basse, claviers), Tom Dumont (guitare, claviers), Adrian Young (Batterie, percussions) formés aux sonorités Ska, Punk et Heavy Metal, de l’autre une pétulante et jolie femme-enfant, rebelle, fan des eighties, de Madness, et de la Mélodie du Bonheur : Gwen Stefani (Chant). Mélangez le tout énergiquement : Vous obtenez un cocktail détonant, rafraîchissant, énergisant.
L’aventure débute en 1986 en Californie, la formation traverse d’abord une période confidentielle, de quelques années, mais s’impose petit à petit sur la scène ska underground.
Gwen débute en tant que choriste, entraînée par son frère Eric, qui écrit pour le groupe. A cette époque on peut les applaudir en première partie de Public Enemy, Red Hot Chili Peppers ou encore La Mano Negra. Peu à peu et avec quelques astuces marketing (mailing-lists de pizza livrées à domicile) les No Doubt touchent une base de fans toujours grandissante .
En 1991, la jeune équipe signe un « gros » contrat avec Interscope Records.
Mais leur premier album éponyme qu’ils sortent l’année suivante est un bide, la tendance étant plutôt au grunge.
Le réel engouement médiatique se produit en 1996, avec l’album Tragic Kingdom, pourtant sorti en 1995 dans l’indifférence générale. Il s’agit d’un mélange de ska, new wave, punk et rock. Un album explosif, teinté d’humour, l’arme secrète des cinq compères, pour faire face aux moments durs qu’ils ont pu traverser.
Certifié double platine en Aout, l’album contient de véritables perles de bonheur, Just A Girl (premier titre plébiscité par les auditeurs de la très convoitée radio KROQ), le très accrocheur Spiderwebs, et la superbe ballade Don’t Speak, qui révèle définitivement No Doubt au public français alors qu’il est déjà numéro un un peu partout ailleurs.
Le groupe débute enfin une tournée des grandes salles, et tous les concerts affichent rapidement complet.
Alors que Tragic Kingdom atteint les 13 millions d’exemplaires vendus, salué par la critique, l’album suivant Return of Saturn, à la fois New Wave, reggae, pop et rock (avec une pochette signée David Lachapelle) est encore meilleur, innovant de plus belle. Simple Kind Of Life, Bathwater, sont les titres forts de cet opus.
Toujours plus fort, le groupe se paie la chorégraphe de Michael Jackson pour le clip de ce dernier.
En Mars 2001, Gwen enregistre un tube imparable avec la chanteuse de rap Eve : Let Me Blow Ya Mind. C’est un succès instantané !
La même annéeRock Steady, le sixième album, naît de la collaboration des No Doubt avec les fameux producteurs de hip-hop les Neptunes et entre autres Ric Ocasek des Cars. Le Cd est un mélange d’underground des années 80, de dancehall et de pop new wave. Hey Baby, premier single issu de cet opus, déboule sur les radios le 25 Octobre 2001 et cartonne instantanément. Son clip gagne les prix de meilleur clip de groupe et meilleur clip pop aux MTV Vidéo Music Award en Aout 2002. L’album, quant à lui, démarre directement au top 10 des charts vente album. Hella Good, deuxième extrait, fait également un carton. Puis Underneath It All, chanson coécrite par Dave Stewart (Eurythmics) prend le même chemin. A noter la présence sur cet album, du titre Waiting Room, produit par Prince Himself, qui assure aussi les choeurs. Le groupe est désormais habitué aux salles immenses .
Aujourd’hui No Doubt nous donne l’occasion de nous replonger dans les moments les plus marquants de leur carrière avec un Best-Of incontournable à posséder absolument, couronné par la reprise explosive du tube de Talk Talk, It’s My life, actuellement sur toutes les lèvres, dans une version pop – rock très pêchue. On jubile devant le clip qui l’accompagne, réalisé avec brio par le célèbre photographe David Lachapelle, et qui renoue avec les clips très scénarisés des années 80. No Doubt, y arbore une image très glamour.
L’esprit festif de ce qui pourrait être le dernier groupe de new wave américain, y est transcendé à travers des situations burlesques bien que tragiques … Gwen, quant à elle, est radieuse en mante religieuse, femme fatale et perturbée, qui assassine une à une ses conquêtes masculines.
Depuis longtemps, Gwen Stefani est une égérie de la mode et de la presse féminine, quelques fois mise un peu trop en avant au goût des autres membres du groupe.
Voici pour elle l’ocasion de prendre du recul (qu’on espère pas définitif) par rapport au groupe: Un premier album solo, est prévu pour Septembre prochain, et réalisé par la crème des producteurs actuels. Nulle doute que la diva fera parler bien fort d’elle !