« Le mot d’ordre sera très revendicatif et mettra sur la sellette le gouvernement ». C’est par cette promesse que l’Inter-LGBT présentait à la presse ce matin les revendications actuelles des associations, annonçant que le mot d’ordre initial relatif à la prévention de l’homophobie en milieu scolaire est abandonné au profit d’un mot d’ordre fortement revendicatif et correspondant à l’actualité des dernières semaines. Ce dernier sera choisi en assemblée samedi prochain, l’Inter-LGBT conservera bien sûr une place importante lors de la Marche au mot d’ordre initial.
En effet, pour l’interassociative l’actualité est double. D’une part, les associations ne se contentent pas d’un projet de loi reprenant partiellement leurs revendications et dénoncent l’absence de calendrier précis. A leurs yeux et en l’absence de calendrier et de reprise totale des revendications des associations, le projet de loi s’apparente plus à un contre-feu suite aux positions prises sur le mariage gay et permettrait également à la majorité parlementaire de ne pas se mettre à dos son électorat à quelques jours des européennes. D’autre part, et reprenant l’intervention du Président Chirac qui appelait à l’organisation d’un débat national sur l’ouverture du mariage entre personnes du même sexe, l’Inter-LGBT demande prestement que soit organisée réellement une concertation au niveau national sur ce sujet et au-delà à un questionnement sur la notion de famille, sur la filiation et l’homoparentalité. Ce débat doit forcément déboucher sur des propositions législatives concrètes pour les associations.
Alain Piriou, porte parole de l’Inter-LGBT se dit « prêt à reconstruire un dialogue avec le gouvernement » mais à la condition que des résultats visibles soient enregistrés sur ces deux dossiers considérés comme « chauds » pour l’interassociative.
Les carences et le retard du projet de loi sur l’homophobie, les déclarations tonitruantes de membres de la majorités parlementaires et les réactions épidermiques de l’exécutif suite au mariage gay de Bègles conduisent l’Inter-LGBT à ne pas participer au groupe de travail sur le Pacs, de peur d’être une nouvelle fois instrumentalisée.
L’Inter-LGBT a ou va rencontrer dans les prochains jours les principaux dirigeants politiques des partis de droite comme de gauche : François Hollande, Marie-Georges Buffet, François Baroin, Gilles Lemaire…
Une chose est acquise, la Marche des Fiertés 2004 sera fortement revendicative et rassemblera plus de 500 000 manifestants. Le côté festif ne sera pas abandonné avec un nombre de char attendu important et un final concocté par Nova et animé par Marianne James. Un dernier point non négligeable, l’organisation de la Marche est effectuée par des bénévoles et ne dispose d’aucune subvention. Aussi, que personne n’oublie l’octroi qui se fera pont de Sully.
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