Paris, capitale culturelle, constitue de longue date un territoire privilégié pour la création artistique, quelles que soient les disciplines concernées. L’offre musicale ne déroge pas à cette tradition, bien au contraire. Le dynamisme créatif des petits lieux de diffusion de musique vivante trouve son ancrage dans la vie des quartiers. Acteurs économiques et culturels, ils contribuent de manière décisive au développement de la vie locale et au renforcement du lien social avec les habitants. Toutefois, cette activité suscite des réactions parfois vives du voisinage, que la ville de Paris souhaite évidemment prendre en compte avec la plus grande attention.
Le Maire de Paris, conscient des difficultés rencontrées par ces lieux dans l’exercice de leurs activités et soucieux des plaintes déposées pour nuisances sonores, a souhaité ouvrir un espace de dialogue qui réunisse tous les acteurs concernés. Ainsi a été mis en place, à son initiative, un observatoire regroupant des élus de la Ville de Paris, des représentants des lieux concernés selon la définition énoncée dans la charte, des représentants de l’administration parisienne, de l’Etat et de la région Ile-de-France, et aussi les sociétés de perception et distribution des droits.
Le 17 juin prochain, le Maire de Paris signera avec la région Ile-de-France, la Sacem et les représentants des lieux musicaux de proximité, une charte reconnaissant l’importance de ces derniers dans la vie culturelle, économique et sociale parisienne et définissant un cadre pour un meilleur exercice de leurs activités.
Votée par le Conseil de Paris, cette charte a pour objet :
– d’encourager les actions concrètes d’information, de médiation et de sensibilisation auprès des Parisiens et des institutions concernées par l’existence de ces lieux de vie et de culture
– de sensibiliser tous les acteurs (public et animateurs des lieux) aux questions posées par les nuisances sonores et l’utilisation de niveaux très élevés.
– D’ouvrir des espaces de dialogue avec les habitants
Les établissements signataires de cette charte profiteront de leur journée » porte ouverte » du 21 juin pour la diffuser au sein de leur public.
Parallèlement, la Ville de Paris profitera à nouveau de cette édition de la Fête de la Musique pour accentuer un volet de sa politique musicale : permettre la rencontre entre amateurs et professionnels. Dans la continuité de l’expérience de l’édition 2003, Les Fabriques Orchestrales réuniront musiciens amateurs et confirmés pour des concerts d’univers musicaux multiples dans huit parcs et jardins de la capitale. Après avoir animé pendant plusieurs jours des ateliers d’orchestre, gratuits, les huit têtes d’affiche invitent en première partie de leurs concerts nos nouveaux musiciens à présenter le résultats des Fabriques.