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« Je n’ai jamais connu Amsterdam au printemps »

« Je n’ai jamais connu Amsterdam au Printemps » est le journal d’un homme politique et militant. Mais aussi -surtout ?- un voyage du souvenir.

Il y a 10 ans, le sida emportait Hubert, le compagnon de Jean-Luc Romero. Parmi les projets irréalisés, un printemps entier passé à deux à Amsterdam. «Pour toi, je tiendrai notre serment d’amour», promet Jean-Luc à Hubert dans les premières phrases de son texte.

Pourquoi avoir attendu une décennie? C’est qu’une carrière politique prend du temps, surtout quand elle se double d’une vie associative fournie. Tout en relatant ses rencontres officielles, Jean-Luc Romero nous entraîne dans sa visite d’Amsterdam, ses souvenirs qui reviennent.

Entre émotion et confidence, ce livre est la touchante synthèse d’un combat politique qui a tout de personnel. En voici en avant-première exclusive quelques extraits.

Sur le gouvernement

«Du Premier ministre au ministre de la Santé sans oublier ceux de l’Intérieur, de l’Ecologie, des Personnes handicapées, de la Parité, des Affaires étrangères, de la Justice, des Droits des victimes, de l’Exclusion, les principaux responsables de l’UMP, mais aussi des membres de l’opposition, tous ou presque m’ont reçu. Avec calcul parfois, avec une évidente curiosité pour mon parcours et mes idées iconoclastes souvent, quelques-uns par voyeurisme, comme on invite une bête de foire. Le film de ces rencontres défile dans ma tête alors qu’un crachin, de plus en plus dru me fouette les joues. Ai-je fait un peu évoluer mes amis politiques? Ai-je été utile toutes ces années? Ou dois-je définitivement enterrer mes idées dans le cimetière de mes illusions perdues?».

Sur Raffarin

« [Sur l’homophobie] Raffarin a repris la main après les errements du cabinet de son ministre de la Justice».

Sur Sarkozy

«Force est pour moi de constater l’humanité du nouveau Sarko. Décidément, il n’arrête pas de me bluffer. Pas étonnant que cette bête politique se soit hissée à la tête des hit-parades politiques. [.] J’espère que Nicolas Sarkozy va reprendre cet automne les rennes de l’UMP et, à mon modeste niveau, je le soutiendrai».

Sur Delanoë

«J’aurais voulu arrêter le temps, rester encore avec cet homme d’exception que j’aime sincèrement».

Sur la droite parisienne

«Les élus parisiens de droite veulent-ils reconquérir la capitale ou garder leurs mandats personnels ? Je n’ai pas de réponse, juste une mauvaise impression et des inquiétudes.».

Sur son sida

«Mes relations s’étonnent de ne plus me voir porter de cravate, ils considèrent que j’oublie les règles élémentaires de la courtoisie et me présente, col ouvert devant les ministres. Ce n’est ni coquetterie ni insolence de ma part, mais les effets secondaires de mes traitements me font tellement gonfler le cou et la nuque -la fameuse bosse du bison- qu’il m’est devenu impossible de fermer mes chemises».

Sur Sheila

«Je ne peux que me réjouir de l’avoir pour amie. C’est une vraie boussole qui me guide par temps de tempête».

© Jean-Luc Romero & Nouvelles Editions Ramsay. Tous droits réservés.

Bientôt disponible…




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