Revivra-t-on les années noires du Sida qui décimaient les malades dans les années 80 sans qu’aucun traitement ne puisse freiner la maladie ?
Les autorités sanitaires de la ville de New-York ont révélé qu’un patient était atteint par une forme fulgurante de VIH résistant à tout traitement en ces termes : « une variété hautement résistante de virus HIV progressant très rapidement a été décelée pour la première fois chez un résident de New-York ».
Le patient, âgé d’une quarantaine d’années, a reconnu avoir eu des rapports sexuels non protégés au cours des deux dernières années. Il aurait été contaminé il y a peut-être deux ou trois mois, et au maximum il y a vingt mois. Alors qu’un délai compris entre 6 et 10 ans est observé généralement entre la contamination et l’entrée dans la phase de maladie, le temps extrêmement court observé chez ce malade fait craindre que l’on soit en présence d’une souche particulièrement virulente et agressive.
Le Pr Kazatchkine, directeur de l’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS) a déclaré au micro de France Info ce week-end que « le scénario le plus vraisemblable, c’est que cette personne s’est infectée avec un patient atteint du sida, qui a déjà été traité depuis probablement longtemps et dont le virus est devenu résistant à tous les médicaments dont on dispose » ajoutant que l’« on sait que c’est le cas d’environ 5% des personnes traitées aux Etats-Unis et en Europe. Cette personne ayant un virus résistant aux médicaments, un virus qui échappe aux traitements, est à haut risque de transmettre »
