Une jurisprudence Sainte Capote s’achemine doucement en France. C’est la seconde fois en un mois qu’un tribunal aura à juger des acteurs de prévention de lutte contre le Sida. Le 30 novembre dernier, des militants d’Act Up avait rappelé à Jacques Chirac ses promesses non tenues et avaient baptisé de couleur rouge un mur extérieur du Palais de l’Elysée.
La justice avait convoqué au Palais de Justice de Paris ce matin les huit militants, le parquet reprochant à ces huit militants d’avoir causé un « préjudice grave » au palais de l’Elysée. Le Ministère Public a requis des amendes, à l’appréciation du tribunal, pour cette « dégradation de monument public ». La défense a demandé quant à elle la relaxe.
En marge de l’audience, Act-Up avait appelé ainsi que plusieurs autres associations solidaires à un rassemblement de soutient. La Ligue des droits de l’homme quant à elle soutient les manifestants et estime que la procédure est « totalement disproportionnée ».
Le tribunal rendra son délibéré le 17 février.Le délit de dégradation volontaire d’un monument historique provoquant un préjudice grave est passible de trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.
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