Le mois dernier, les autorités sanitaires de la ville de New-York avaient révélé qu’un patient était atteint par une forme fulgurante de VIH résistant à quasi tout traitement en ces termes : « une variété hautement résistante de virus HIV progressant très rapidement a été décelée pour la première fois chez un résident de New-York ».
Le patient, âgé d’une quarantaine d’années, avait reconnu avoir eu des rapports sexuels non protégés au cours des deux dernières années. Il aurait été contaminé il y a peut-être trois ou quatre mois, et au maximum il y a vingt mois. Alors qu’un délai compris entre 6 et 10 ans est observé généralement entre la contamination et l’entrée dans la phase de maladie, le temps extrêmement court observé chez ce malade faisait craindre que l’on soit en présence d’une souche particulièrement virulente et agressive.
Un article publié samedi dans la revue médicale britannique Lancet lève peu à peu le voile sur cette nouvelle souche. Des signes de primo infections ont été diagnostiqués ainsi que certains des signes cliniques d’entrée dans la maladie. Toutefois, le patient ne souffre pas de maladies opportunistes, critère retenu en France pour caractériser le sida déclaré. Des spécialistes interrogés par l’Agence France Presse nuancent l’alerte new-yorkaise déclarant que bien que les entrées précoces dans la maladie sont rares elles ne sont toutefois pas surprenantes, un pourcentage faible existant.
La résistance aux traitements est également une donnée observée par les spécialistes.
Néanmoins, les mutations génétiques du virus observées par les chercheurs, les résistances accrues ainsi qu’une plus forte virulence des souches virales sont plus qu’inquiétantes. L’usage de drogue propre à affaiblir le système immunitaire et qui constitue un facteur de prise de risque accrue est une donnée préoccupante.
La prévention est de mise face à des données épidémiologiques montrant une croissance des cas de contamination au sein de la communauté Gay et l’apparition de souches résistantes et virulentes.
