La Déclaration Obligatoire de séropositivité 2004 a révélé que plus de 20% des hommes et 40% des femmes contaminéEs en 2004 par voie hétérosexuelle sont étrangerEs. Ce constat dramatique n’est malheureusement pas étonnant. L’histoire de la lutte contre le sida a montré à quel point l’exclusion, la précarité et la stigmatisation pouvaient faire le jeu de l’épidémie et mettre en danger la vie des malades. Les pouvoirs publics sont pleinement responsables de cette situation de crise sanitaire.
– Responsables d’une politique d’expulsion et de fermeture des frontières. Les expulsions ou tentatives d’expulsions, les refus de régularisation, et les pratiques préfectorales illégales se multiplient à l’encontre des malades étrangerEs.
– Responsables de la précarité des étrangerEs. En l’absence d’autorisation de travail, des étrangerEs sont laisséEs sans ressource ni hébergement. Seule alternative à la rue, un système d’hébergement d’urgence totalement saturé, et inadapté.
– Responsables de l’exclusion des soins des sans-papierEs. Les réformes de l’Aide Médicale d’Etat ont fortement restreint les possibilités d’accès aux soins des étrangerEs en situation irrégulière, au mépris des enjeux de santé publique.
Ces situations intolérables ne cessent de s’intensifier. Notre colère aussi face à une politique qui met en danger la vie des étrangerEs. Nous devons exiger des pouvoirs publics qu’ils prennent leurs responsabilités et apportent une solution globale à ces problèmes.
C’est pourquoi nous invitons tous ceux et celles qui se sentent concernéEs, au premier rang desquels les personnes etrangerEs, à venir participer à l’Assemblée Générale pour le droit à la santé des étrangerEs.
Mardi 10 mai à 19h30
Amphithéâtre des Loges
École des Beaux-Arts, 14 rue Bonaparte
Paris 6ème, M° Saint-Germain-des-Près