Tout d’abord come back sur le mois de juin qui voit se succéder les marches pour la fierté LGBT. Au fait, internautes de citégay, savez-vous ce qu’on commémore durant ce mois de juin ? Petit rappel historique : à l’origine, un bar gay de travestis, de prostitué(e)s au coeur de Greenwich Village à New York. Une descente musclée de policiers, une rafle des travestis et une résistance (affrontements) des restants. Ça se passait à la fin du mois de juin 1969. Les gays en ont fait une date symbole, cette résistance des traves, prostitué(e)s, et des gays. A compter de cette date, le dernier samedi du mois de juin vise à se rappeler que ces acteurs d’une autre époque, parce qu’ils étaient fiers de ce qu’ils étaient – I’m what I’m – ont permis de faire avancer la cause des minorités sexuelles et de genre. Au fil des années Les gay pride sont devenues des lesbian et gay pride. Doc se rappelle de sa première LGP en 1997, et pour tout dire l’Europride de Paris, grandiose, 700 000 personnes.
A compter du milieu des années 1990, les Bi et Trans se sont associés à cette manifestation. Un juste retour aux sources ! Désormais, on parle de LGBT (Lesbian, Gay, Bi, Trans) Pride, en quelque sorte une queer attitude ! Nous y sommes, souvenez-vous des préceptes de Doc ad Doc, la queer attitude c’est de se jouer de la norme. Et les LGBT le font très bien, humour camp et kitsch en prime. Certains, décrient ces carnavals qui ne donneraient pas une bonne image de la « communauté », on entend ça et là de la part de straights « moi quand je vois une gay pride, je suis désolé, je vois des mecs avec des plumes dans le c. franchement comment voulez-vous crédibiliser votre cause ? ».
A ce type de réaction épidermique d’entrepreneurs de morale Doc ad Hoc répond en deux temps « le carnaval sert justement à faire de l’autodérision. En tant que minorité discriminée les LGBT ont appris à faire de l’autodérision. Et puis les médias ont une sacrée responsabilité dans l’image qui est véhiculée des LGBT Pride. Croyez-vous que pour 500 000 personnes qui défilent, il y a 500 000 plumes ? » Non ce n’est pas la même marche que l’on a vue. Doc ad Hoc a vu des milliers d’hommes et de femmes de toutes sexualités (hétéro également) qui marchent pour l’accession à une égalité de droits et pour la fin des discriminations, pour la suppression de la peine de mort dans certains pays (Yémen, Arabie Saoudite, Niger.) pour fait d’homosexualité, par fierté de son identité de genre et sexuelle, tout simplement pour partager un moment festif, pour écouter de High NRJ, de l’électro, de la techno, de la house, de la disco, ou encore des bals musettes.
C’est un moment fort où une diversité d’agents se retrouvent en un même lieu, à un même moment avec des motivations différentes mais derrière un mot d’ordre cette année: Egalité pour les homoparentalités. Et oui, même si ce « carnaval » haut en couleur peut faire grincer des dents, il n’empêche, les causes avancent petit à petit. En 1998, on défilait pour la reconnaissance du couple homosexuel, aujourd’hui pour la parentalité homosexuelle. Et même s’il n’y paraît pas de prime abord, l’observateur aguerri aura compris que derrière strass et paillettes, les LGBT s’inscrivent bien dans des mobilisations politiques et qui visent à transformer petit à petit le monde social.
D’ailleurs rien de plus politique que le vote par le Parlement canadien du mariage homosexuel fin du mois de juin, du vote par les deux chambres en Espagne du mariage homosexuel (fin juin également, de celui par la Belgique. Croyez Doc ad Hoc, ce n’est pas la philanthropie de certains élus qui a suffi à adopter de telles législations progressistes en la matière. C’est bien parce qu’en amont des groupes se sont mobilisés, ont porté via différents moyens, (lobbying auprès des partis politiques, manifestations.) leurs revendications, que ces causes deviennent audibles dans le champ politique, où est concentré le pouvoir hétérocentré; qu’on se le dise !
Et puis déjà les sirènes de Dame Sicile tendent leurs bras vers Doc pour la conduire dans les eaux limpides des îles Egades, de Zingaro, de San Vito Lo Capo. aahhh, Tof viens à la rescousse, Doc sent qu’elle ne va pas revenir pour la livraison du prochain billet d’humeur.
Il ne reste plus qu’à vous souhaiter, Cher(e)s Internautes, de belles vacances estivales, Doc reviendra à la rentrée de septembre pour vous raconter ses aventures siciliennes. Pour l’heure Doc s’éclipse : sur l’échafaudage de son immeuble, Doc a aperçu un ouvrier qui ressemblerait bien à une ouvrière du bâtiment. incorrigible Doc ad hoc !!!