L’ancien président de la commission européenne Romano Prodi, s’est récemment distingué en promettant à Arcigay, la plus importante association LGBT d’Italie, d’inclure le PaCS dans son programme d’alternance politique au moment des élections législatives du printemps prochain.
Bien entendu cette proposition n’est pas du goût de tout le monde et suscite beaucoup d’émois, notamment de la part du Vatican, et du camp conservateur de Berlusconi.
Dans son journal, l’Osservatore Romano, le Vatican a ainsi fait entendre que ce projet de « déchirure inacceptable de la famille » visait surtout à récolter des votes.
Le quotidien avance que Romano Prodi remet ainsi en question le concept de famille, vers laquelle tendent naturellement l’homme et la femme, et donc le mariage.
Mais Prodi se défend de ces affirmations et insiste sur le fait que le PaCS n’a rien à voir avec le mariage ou les adoptions et qu’il sert avant tout à « mettre en règle des situations qui font souffrir des centaines de milliers de personnes »
Il se défend par ailleurs de vouloir instaurer un mariage gay à l’espagnole.
La majorité de droite de Berlusconi c’est elle aussi montrée très virulente.
La Ligue du Nord sélève ainsi contre ceux qui donnent la possibilité de « reconnaître des unions de fait », jugées « contre-nature ».
Roberto Calderoli, ministre des réformes et membre de cette Ligue en rajoute, en déclarant « Je ne pensais vraiment pas qu’on puisse tomber aussi bas pour une poignée de voix ».
Pas de réaction de la part de Berlusconi, mais le vice-premier ministre Gianfranco Fini, s’est exprimé timidement, annonçant qu’on ne pouvait pas mettre sur un pied d’égalité le mariage traditionnel et les unions de faits. Il a souligné maladroitement qu’il fallait faire en sorte de supprimer les discriminations, car celles-ci menaçaient les droits individuels et personnels des citoyens, créant ainsi des unions de fait .