En 2005, le SIDA déclaré « Grande Cause Nationale » rendait tous les espoirs permis et la plupart des acteurs associatifs signataires de ce texte, s’attendait à ce que les médias et la scène politique focalisent toute leur attention sur le problème, engendrant un nouvel élan dans le combat contre la maladie, et une mobilisation d’envergure de la société toute entière.
Six mesures d’urgence pour l’amélioration du quotidien des personnes touchées par le VIH, ont été transmises aux pouvoirs publics dès Janvier, et restent à ce jour malheureusement d’actualité :
– L’interdiction de toute discrimination dans l’accès aux assurances et aux prêts (discrimination dénoncée par un tiers des personnes séropositives interrogées par Sida Info Droits en 2005)
– La mise en ouvre et l’application effective d’une politique ambitieuse de prévention et d’éducation aux sexualités auprès des jeunes, pourtant inscrite dans les programmes scolaires, dès le collège (les 20-29 ans représentent la deuxième tranche d’âge la plus susceptible d’une découverte de contamination au VIH)
– Le développement de la recherche médicale et une plus grande attention portée aux spécificités des femmes séropositives (les femmes représentent toujours moins d’un quart des personnes incluses dans la recherche sur le traitement du VIH/sida)
– Un plan d’urgence sanitaire dans les départements français d’Amérique.
– L’accès à la couverture médicale universelle pour tous, y compris pour
les étrangers en situation irrégulière
– Une contribution accrue de la France à la lutte contre le sida dans les pays en développement.
Le bilan de cette fin d’année ne peut que susciter l’amertume et la colère :
Face à la hausse du nombre de personnes vivant avec le VIH, à la précarisation galopante des malades, aux conditions de vie souvent intolérables, aux discriminations et la banalisation de l’épidémie, aucune augmentation de moyens consacrés à la prévention, à l’accompagnement des malades et aux subventions aux associations n’est intervenue.
Pire même, on a constaté des baisses de ressources pour un bon nombre d’entre elles.
Le collectif SIDA GRANDE CAUSE NATIONALE, et 80 associations, s’insurgent et demandent la création d’une Mission Interministérielle de lutte contre le SIDA avant la fin de l’année.
Ils convient tous les citoyens à participer à la marche interassociative dont le départ est fixé le 1er Décembre à 18h30 sur le parvis du Centre Pompidou, où sera déployé une heure auparavant le Patchwork des noms.
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