Selon les déclarations d’ Ali Hili, coordinateur d’un groupe de gays irakiens exilés, au quotidien britannique « The Independent », les fatwa lancées contre les Gays, lesbiennes et transexuelLEs par les grandes autorités religieuses de son pays, dont le grand Ayatollah Ali Al-Sistani, et le défunt Ayatollah Abul Qassim Khoei (qui préconisait qu’on tue les homosexuels à l’épée, qu’on les brûle vifs ou qu’on les attache pour les jeter contre un mur) ont déclenché une réelle chasse aux sorcières à l’égard de la communauté LGBT, entraînant viols, pillages et assassinats…
Il rapporte ainsi qu’au sein du faubourg d’Al-Dura, Ahmed Jhalil, un jeune adolescent de quatorze ans, aurait été tué sur le pas de la porte de sa maison, par des membres de la police irakienne. D’après les voisins, le père du jeune homme aurait été arrêté et questionné sur les activités sexuelles de son fils, probablement prostitué pour aider sa famille dans le besoin.
La situation est très préoccupante pour les activistes de la défense des droits de l’Homme, sachant que les forces de Police sont peu à peu infiltrées par des milices chiites armées, issues du parti chiite du pays, le SCIRI (conseil suprême pour la révolution islamique en Irak).
Ali Hili, en contact constant avec le mouvement homosexuel clandestin qui existe en Irak, dénonce l’inertie des forces militaires américaines, qui préfèrent éviter de soulever un sujet tabou.
En Septembre 2005 un transsexuel, était immolé sur la place publique d’Al-karada à Baghdad, et en Janvier dernier un autre homosexuel était tué d’une balle en pleine tête.
L’augmentation des crimes à caractère homophobe est considérable et s’étend également aux autres pays arabes comme l’Iran, l’Arabie saoudite ou les Emirats Arabes Unis.