Portugal – Oui à une loi pour la fécondation médicalement assistée, mais pas pour les Gay :
Mardi 11 Juillet, le président portugais, Anibal Cavaco Silva rendait applicable la loi sur les fécondations assistées, en la limitant cependant aux couples hétérosexuels majeurs de plus de 18 ans, mariés ou qui existent depuis plus de deux années. Cette loi, approuvée le 25 mai dernier, par des députés de gauche, et huit députés du Parti Social Démocrate (Psd, de centre droite), qui avaient voté contre le Parti populaire et la majorité des députés du Psd, interdit aussi le clonage en vue de reproduction, et la maternité de substitution (mères porteuses).
Les techniques dont il est question, permettent entre autre de définir la présence d’éventuelles maladies génétiques dans l’embryon, avant son installation dans le ventre de la mère, mais ne pourront pas être utilisées pour des raisons non médicales, comme par exemple le choix de l’enfant.
La loi a donc été promulguée malgré une pétition de plus de 77 000 signatures, envoyée au Parlement par les associations homosexuelLEs qui s’estiment victimes de discrimination.
Espagne – Les familles homoparentales bientôt enseignées à l’école :
La nouvelle ministre de l’éducation Mercedes Cabrera, a indiqué que dès l’année prochaine, des professeurs enseigneront une nouvelle matière, intitulée « Éducation à la citoyenneté et aux droits humains » à destination des élèves à partir de dix ans, et dans laquelle ils expliqueront que deux homosexuelLEs peuvent former une famille normale. Cette consigne aux enseignants, répond à une initiative parlementaire approuvée il y a 3 semaines, en accord avec la nouvelle réalité sociale du pays, qui permet le mariage homosexuel depuis l’année dernière, mais est désormais au centre de nombreux débats. En plus de susciter la condamnation de la Conférence Episcopale, elle a en effet provoqué une réaction sèche de la part des deux principales organisations de professeurs de religion, dont la Cece (Confédération espagnole des centres d’enseignement) – qui représente la plupart des collèges religieux ultra-conservateurs – qui s’est empressé d’annoncer qu’elle continuerait d’éditer ses livres de cours sans tenir compte de la recommandation du Ministère. Une association représentants les valeurs familiales, le « Forum espagnol de la famille » a quant à elle invité les parents, à l’objection de conscience. Par ailleurs, le simple concept d’ « éducation à la citoyenneté » provoque l’émoi, dans un pays où le contraste entre pouvoirs publics et institutions ecclésiastiques est traditionnellement très marqué. Le pays semble ébranlé de constater que pour la première fois de l’histoire, le gouvernement s’arroge le droit de transmettre des valeurs. Le cardinal Antonio Canizares, vice-président des évêques espagnols, et très proche du pape Benoît XVI, a ainsi conseillé aux parents ne pas laisser leurs enfants se faire éduquer par d’autres, sous-entendu les professeurs de l’école publique, porteurs des valeurs détestables de la laïcité de l’Etat. Même le parti Populaire s’attend à un malaise significatif et une grande division au sein de l’école.
Nigéria – Projet de loi contre les homosexuels :L’Etat le plus peuplé d’Afrique, continue son ascension en matière d’homophobie la plus primaire. Encore en Mai dernier dans la capitale fédérale Abuja, un couple homosexuel était lynché par une foule assoiffée de haine, et selon le « Sunday Sun », une quinzaine de « présumés homosexuels » était récemment expulsée de l’Académie de la défense nigérienne de Kaduma, sans autre raison que la suspicion de sa différence d’orientation sexuelle. Le pays serait perpétuellement en quête de toutes les solutions envisageables pour stigmatiser davantage la population LGBT. Ainsi il réfléchirait actuellement à une loi, le « Same Sexe Marriage Prohibition Act », qui rendrait les mariages homosexuels, punissables de cinq ans d’emprisonnement. Cette sanction serait aussi valable pour n’importe quelle manifestation de revendication des droits des gays, les rencontres entre gay, et toute « exhibition amoureuse entre des personnes de même sexe, aussi bien en public qu’en privé ». Non seulement ce projet de loi constitue une grave violation des droits de l’homme et stimulera les supporteurs de la liberté à promouvoir des débats et des assemblées sur l’opportunité de douer la Nigeria de sa constitution, mais comme l’a souligné le département d’Etat américain, il est en totale contradiction avec les engagements internationaux du Nigeria. La limite de la liberté d’expression est particulièrement risquée, en pleine croissance de l’épidémie de HIV/SIDA, où 5,4% des adultes sont séropositifs.