Après trois heures de discussion devant la Cour Suprême, les organisations homosexuelles israéliennes ont enfin trouvé un accord avec le bureau du Procureur, la police et la mairie de la Ville Sainte. La manifestation, d’abord reportée à une date ultérieure à cause des conflits au Liban, puis annoncée pour le 21 Septembre mais décommandée en raison des célébrations de Rosh Hashana (Jour de l’an hébreu), aura finalement lieu le 10 Novembre prochain. Les juifs ultra – orthodoxes ont dors et déjà annoncé qu’ils feraient tout leur possible pour empêcher l’événement, évoquant même une « guerre sainte ». La plupart des représentants religieux s’insurge en particulier contre le choix de la ville sainte, comme lieu du déroulement de cette Marche des Fiertés, la qualifiant d’ « abomination susceptible de blesser la sensibilité religieuse de millions de personnes ». Parmi les divers initiatives lancées pour combattre cette perspective, elle n’a pas hésité à lancer un appel au pape Benoît XVI.
Séville – Premier mariage gay entre deux militaires : lberto Linero Marchena et Alberto Sánchez Fernández, tous deux militaires à la base aérienne de Mòron de la Frontera, se sont mariés en uniforme de l’armée de l’air à la mairie de Séville. Après 4 ans de vie commune, le jeune couple a souhaité ajouter leur «grain de sable» à la visibilité de l’homosexualité dans la société. Pour l’élu andaloux et maire de Séville qui a célébré la cérémonie, Alfredo Sánchez Monteseirin, «cet acte, la réalisation du rêve de deux personnes, élève l’égalité depuis la diversité» et a qualifié le couple «de symboles, que vous le vouliez ou non, de tous ceux qui ont souffert pour être comme ils sont. Cette conquête faite par les citoyens de ce pays a permis d’éradiquer une discrimination à l’origine de tant de vexations, d’insultes, et de larmes. Elle symbolise les femmes et les hommes qui sont morts victimes de l’homophobie ou de maladies et représente la lutte pour l’égalité. Dans 100 ans, en se souvenant de cette journée, on consultera les archives, mais on n’y verra pas l’émotion ni les sentiments mais la volonté de deux personnes de vivre solidairement». 1500000 personnes avaient défilé le 4 juillet dernier dans les rues de Madrid pour la Marche des Fiertés locale. Le recours formé par le Parti Populaire devant le Tribunal constitutionnel espagnol contre la loi autorisant les mariages entre personnes de même sexe est toujours pendant.
Madrid – Le modèle espagnol concerne les questions sociétales pour Ségolène Royal : En visite à Madrid samedi dernier après son grand oral devant les militants socialistes réunis à Lens, la favorite des sondages à Gauche, Ségolène Royal, a vanté le modèle espagnol. Pour celle qui fut surnommée la Zapatera lors de sa victoire en Poitou-Charentes, «avant, on parlait du modèle scandinave, maintenant il faut rendre hommage au modèle espagnol, avec son gouvernement paritaire et ses lois sur l’égalité et la violence contre les femmes», la même ajoutant devant les militants socialistes espagnols que, en Europe, «nous avons l’obligation de nous aligner sur l’Espagne». La nouvelle convertie aux questions LGBT et au mariage gay en particulier a estimé au sujet de la loi autorisant les mariages gays adoptée en Espagne en 2005 que «quand les droits des femmes (progressaient), les droits des homosexuels aussi».
Berlin – Le Maire gay de la capitale allemande, Klaus Wowereit, largement réélu : Le premier élu de la capitale allemande, Klaus Wowereit, a été réélu ce week-end. Avec 31,2% des voix contre 21,6% à l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel, le Maire SPD de Berlin qui ne cache pas son homosexualité est confirmé à la tête de la cité état allemande. C’est en présence de son compagnon qui a remercié les électeurs pour cette victoire. Klaus Wowereit souhaite continuer à rajeunir l’image de la Berlin alors que la ville traverse une crise financière sans précédent.
Inde – Des intellectuels s’unissent contre une loi qui criminalise l’homosexualité : Plus d’une centaine d’intellectuels influents, issus de la littérature, du cinéma et du milieu universitaire indien, ont signé lettre ouverte et une pétition, afin de dénoncer la section 377 du code pénal Indien. Ce texte, entré en vigueur pendant l’occupation britannique, interdit les « rapports charnels contre nature avec n’importe quelle homme, femme ou animal ». Les signataires veulent ainsi lutter contre la propagation de l’intolérance qu’il favorise, en « persécutant systématiquement, en faisant du chantage, en arrêtant et terrorisant les minorités sexuelles ». La discrimination contre des homosexuels est monnaie courante dans le pays. On se souvient par exemple du prince qui avait été déshérité par sa famille à cause de son homosexualité, qui a récupéré ses titres depuis. Il s’agissait en fait d’une illustration du sort réservé à la plupart des homosexuels. On ne compte par ailleurs plus le nombre de couples de lesbiennes obligées de force à se séparer ? La pétition a ainsi été envoyée à la haute cour de Delhi, et sera entendu le mois prochain. Cependant, le gouvernement a déjà prévenu les juges de la cour suprême que l’opinion publique n’était pas en faveur d’un changement. La lettre est également soutenue par des personnalités du monde politique dont un ancien général mandataire, ainsi que swami Agnivesh, un puissant prêtre. La campagne a aussi été récemment boostée lorsque l’agence officielle de contrôle du HIV / SIDA a indiqué que cette loi rendait plus difficile la mesure de la diffusion du virus en Inde, ou le nombre de personnes infectées est le plus élevé du monde.