La semaine dernière quelle ne fut pas ma surprise quand d’un seul coup je vois mon collègue d’un seul coup comme possédé par le démon de la danse, juste après qu’il ait monté le son de son ordinateur. Très vite c’est un mini attroupement qui se forme devant son écran, me laissant d’abord un peu perplexe. « Hey Tof, viens voir, whaou lui on peut dire qu’il a un sacré style, quel groove ! » Tentant en vain de réprimer un tapotement en rythme de mon pied, je me rends à l’évidence et ne peux qu’acquiescer. « C’est Edu del Prado, , j’adore son funk latino teinté de soul ! J’irais bien le voir au Sentier des halles le 11,12 ou3 Décembre d’ailleurs parce que tu as vu comme ça déménage ? » Moi, vous commencez à me connaître, il ne m’en faut pas plus pour vouloir rencontrer ce nouvel artiste, d’autant plus que je réalise avec plaisir en regardant son site, qu’il était César dans la série Un Dos Tres. Trois rendez-vous reportés plus tard, car il est très demandé, je vois ce beau latino aux yeux émeraude . Manifestement il n’est pas réveillé depuis longtemps car les yeux sont encore un peu brumeux, mais ça ne l’empêche pas d’arborer un sourire ravageur, qui traduit d’emblée une détermination indestructible. Si ce n’est pas déjà fait ce n’est plus qu’une question de semaine : le monde est obligé de succomber à Edu. Très simplement il prend un siège dans le bureau et attend mes questions .
Tof : Salut Edu et merci de m’accorder cet entretien ! Si tu veux bien on va commencer par le commencement. J’ai appris par exemple que ton envie de faire de la musique avait été provoqué par un véritable choc artistique quand tu as découvert les Jackson Five. Mais dis-moi ça ne correspond pas à ta génération tout ça ?
Edu del Prado :[Sourire] En fait c’est arrivé alors que j’avais neuf ans, quand j’habitais avec ma grand-mère. Je suis tombé sur une de leurs cassettes, et tout de suite ma réaction a été Waouh ! C’était en fait la toute première fois que j’écoutais ce style de musique. D’abord c’est ce son unique qui m’a bouleversé et ensuite j’ai pu voir l’étendue de leur talent sur scène.
Tof : Ok mais sinon j’aimerais savoir si quelque chose en particulier a déclenché cette vocation . Peut-être as-tu des artistes ou des musiciens dans ta famille par exemple ?
Edu del Prado : Non je suis le seul ! Et tu sais ma mère me dit souvent que depuis tout petit, j’annonce à tout le monde que je vais être le meilleur, un artiste à la fois danseur et chanteur. Le terme que tu as utilisé est bien choisi, chez moi c’est une vraie vocation J’ai commencé professionnellement alors que je n’avais que 13 ans, et j’ai toujours été déterminé sur ce que je voulais faire dans ma vie. Etre un artiste, toujours !
Tof : Et quelle a été la réaction des gens de ton entourage, et de ta famille ?
Edu del Prado : C’est sûr que la voie que je me suis choisie, peut engendrer quelques inquiétudes, surtout pour les parents. Mais en définitive c’est très bien passé. Bien sûr ma mère a lourdement insisté sur le fait qu’il fallait d’abord que j’assure au niveau des études. Enfin quand elle a vu ce dont j’étais capable elle a été a 100% avec moi. Mon frère, ma soeur, tout le monde a suivi !
Tof : Ca n’a pas perturbé ta scolarité justement ?
Edu del Prado : Non non, j’étais même plutôt bon élève, mais à partir du moment où j’ai déterminé le fait que je voulais être un artiste, vers 11, 12 ans, c’est vrai que mon objectif était placé au-delà des études, et que du coup elles ne m’intéressaient moins. A ce moment là j’ai commencé à me concentrer sur la musique et à délaisser un peu le reste. Et puis j’ai signé mon premier contrat avec une maison de disques à l’âge de 18 ans, ce qui m’a fait réaliser qu’il m’était vraiment possible de faire tout ce que j’aime. J’ai donc sagement continué mes études à la fac jusque 19 ans, avec un très bon niveau, et puis ensuite j’ai arrêté pour me consacrer complètement à la musique.
Tof : Ok, et je suppose que pour arriver au haut niveau que tu t’es fixé, un entraînement physique assez intensif, en danse ou en sport, doit être nécessaire. Peux-tu me donner une idée du déroulement d’une de tes journées par exemple ?
Edu del Prado :Et bien habituellement c’est vrai que chez moi je m’entraîne quotidiennement la voix pendant deux heures, je vais à la gym et je travaille sur mes compositions . Mais quand je travaille sur un spectacle comme en ce moment [son regard s’illumine encore plus] c’est un peu différent. Aujourd’hui j’avais des interviews dès le réveil, et après notre entretien je dois répéter avec mes musiciens. Enfin c’est toujours très chargé !
Tof : En France pour l’instant on te connaît par rapport à César, ton personnage dans la série Un Dos Tres. Est-ce qu’interpréter un rôle d’homosexuel t’a posé un problème ?
Edu del Prado : Non jamais ! D’abord je peux te dire que le fait de travailler pour la télévision était quelque chose de tout nouveau pour moi. Et puis j’ai l’impression que tu poses cette question parce que tu te dis que ce n’était peut-être pas la manière la moins risquée de débuter à la télévision. Mais en fait on ne peut pas dire que j’ai calculé que ce soit, car en Espagne, j’avais déjà un passé artistique important, avec notamment de nombreuses comédies musicales comme Grease, Docteur Jeckyll et mister Hyde, Cats, ou la version espagnole de Notre Dame de Paris, et aussi trois disques en tant que chanteur. En acceptant Un Dos Tres je n’étais pas du tout dans l’état d’esprit d’un débutant. Par ailleurs, entrer dans la peau d’un gay, ça a été pour moi un super challenge. Je suis comédien, sensé interpréter n’importe quel rôle, alors pourquoi pas celui-là ? La façon dont était traité mon César, mon personnage, m’avait aussi particulièrement séduit. C’est un homosexuel non stéréotypé, qui s’assume, et qui n’a pas de problème à en parler. Je ne sais pas ici, mais en Espagne c’était la première fois que l’homosexualité n’était pas représentée comme un problème. J’ai été heureux et fier d’en montrer une image positive, « normale » entre guillemets. Parce qu’en Espagne il y a encore beaucoup de personnes qui n’imaginent pas qu’un homosexuel puisse être autre chose qu’une personne efféminée. Pour moi ça a même été un honneur de montrer que ce n’est pas ça la réalité !
Tof : Au début de l’année, à l’occasion de la sortie du film Reinas, je m’étais entretenu avec Carmen Maura et Marisa Paredes, et je leur avais demandé si un acteur espagnol pouvait être gêné de jouer un rôle de gay. Elles m’avaient en effet toutes les deux répondu que ce phénomène était assez propre aux français . Est-ce que tu as perçu cela toi aussi ?
Edu del Prado : Ah bon ? Non jamais. Regarde moi par exemple: pour jouer dans Cats, j’ai porté des collants moulants, je devais me maquiller, et porter une perruque tous les jours. Moi je suis un comédien. Etre dans la peau de quelqu’un d’autre, ou même d’un chat et miauler tout le temps, c’est ça la magie du métier ! Son intérêt c’est précisément de pouvoir vivre des expériences totalement éloignées de ce qu’on est vraiment. En partant de ce principe je ne comprends vraiment pas de quoi on peut avoir peur. Si tu veux parler d’un gêne par rapport à l’entourage ou la famille, je ne suis pas concerné, car vraiment très soutenu par eux . Et puis quelque part la chanson est proche du métier de comédien, car lorsque j’écris une chanson je peux parler de moi, mais aussi parler de personnes qui me sont proches, et dans ce cas j’essaie de faire mienne leur histoire.
Tof : Donc les textes que tu écris s’inspirent de ce que tu vis mais aussi de ce que vit ton entourage ?
Edu del Prado : Oui tout à fait ! Parfois je parle de mes expériences, mais cela arrive aussi qu’un ami me raconte ce qui lui est arrivé, et que cela me touche au point d’avoir envie d’en faire une chanson, même si ce n’est pas moi qui l’ai vécu. Et puis il y a bien sûr une troisième possibilité, c’est mon imagination !
Tof : A quel moment tu écris le plus facilement ?
Edu del Prado : Il n’y a pas de règle, ça arrive quand ça arrive. Et pour ça je ne quitte jamais mon dictaphone. En principe c’est la mélodie qui vient en premier et ensuite je travaille les paroles, je construis les arrangements etc .
Tof : D’accord, et que va-t-on trouver comme style dans cet album . Cela va être dans la lignée du single Siento El Calor ?
Edu del Prado : En fait cette chanson est la plus latine de tout l’album, qui lui est plutôt un mélange de soul et de r’n b. Il y a aussi une basse plutôt hip-hop et donc une pincée de musique latine, avec notamment de la guitare espagnole, et aussi puis des chansons un peu plus classiques. C’est je crois que c’est un mélange qui correspond tout à fait à ma personnalité, car cela regroupe toutes les musiques que j’aime le plus, même si j’aime aussi beaucoup le rock, la pop et le classique.
Tof : Et au niveau des textes, l’humeur y est plutôt festive, ou tu abordes aussi des thèmes graves ?
Edu del Prado : Il y a bien sûr des textes festifs, et aussi des histoires romantiques comme par exemple un titre qui parle de Roméo et Juliette. Tu sais j’écris vraiment sur tout ce qui me touche donc ça laisse de grandes possibilités.
Tof : Parlons des trois concerts que tu vas donner très bientôt . J’ai vu que chaque soir tu auras des invités différents, cela veut-il dire que ce ne sera en fait jamais le même concert ?
Edu del Prado : Oui c’est vrai, il y aura trois invités par jour, mais en fait quand tu fais un live ce n’est de toutes façons jamais la même chose, et puis je n’interprète jamais mes textes de la même manière. Pour moi cette série de spectacles est très importante car c’est la première fois que je vais jouer live en France et je suis très excité à l’idée de faire découvrir mon univers.
Tof : Le point commun entre ces invités, dont Emmanuel Moire, Nicolas de la Star Ac, ou encore Michal, semble être Kamel Ouali, qui signe aussi la chorégraphie de ton clip. C’est lui qui te les a présentés ?
Edu del Prado : Non, non, non. Le point commun de tout ça c’est mon manager Bruno Berberes. C’est une histoire très drôle en fait ! Si tu veux je suis arrivé en France parce que ma copine Géraldine, que j’ai connu il y a dix ans sur la comédie musicale Grease, me l’a conseillé, au moment pile où je m’apprêtais à partir tenter ma chance à Los Angeles. Je suis quasiment arrivé ici par hasard car j’avais déjà tout organisé, du billet d’avion jusqu’à l’appartement, pour commencer une carrière internationale aux Etats-Unis. Deux jours avant la date prévue pour mon départ en Amérique, j’étais en France, et le premier jour on m’a présenté à Bruno Berberes. Mais très simplement car je n’avais pas du tout conscience de qui il était. Je lui ai fait écouter ma musique et il a voulu en entendre plus. Il en a ensuite parlé à d’autres. C’était bien gentil tout ça, mais je lui ai dit que j’avais prévu de partir à l’étranger. C’est là qu’il m’a demandé quinze jours. Je suis finalement parti à Los Angeles et au bout de trois jours il m’a rappelé pour signer le contrat. C’est lui qui m’a présenté à Kamel, en lui disant : « Peut-être que tu vas travailler avec lui ». Kamel m’a regardé de côté, et a répondu : « On verra ! » [Rires] Et puis effectivement il a fait la choré pour le clip de Siente el calor. Ensuite j’ai connu Emmanuel Moire lors d’un dîner commun puisque Bruno est aussi son manager. David Esposito, je l’ai rencontré sur un plateau radio . Nicolas, je l’ai connu avant qu’il participe à la Star Ac. Ensuite l’idée d’inviter des artistes différents vient autant de moi que de Bruno, car j’aime beaucoup partager la scène, comme j’ai pu d’ailleurs le faire aussi en Espagne.
Tof : Pourtant quand on découvre ton single on se dit que les univers de tes invités sont bien différents du tien .
Edu del Prado : En fait lors de mon concert on risque fort de chanter des chansons de ces artistes, mais en changeant carrément les accords de manière à ce qu’elles soient conformes à mon univers. Pour le duo avec Nicolas, il est prévu que lui chante dans son style et moi dans le mien. Et ce que je souhaite c’est que les deux styles donnent un résultat inédit, un vrai partage ! Tu vois pour moi le plus important c’est l’échange entre le public et les artistes, j’ai toujours cherché ça. Pour moi la chanson, ce n’est pas seulement chanter, c’est vraiment un show que je veux offrir, avec des surprises, et que celui qui regarde se dise sans arrêt : « Bon que va-t-il se passer maintenant ? ». Je jouerai mes titres avec des arrangements live, donc un peu différents de l’album. Il y aura des phases intimistes mais aussi des phases très énergiques. Tu sais c’est moi qui me charge également de la direction artistique du spectacle, car j’ai une idée très claire de ce que je veux. C’est ma musique quoi !
Tof : Mais Edu tu fais tout . Tu es comme Madonna ! [Rires]
Edu del Prado : [Gros éclat de rire] Mais non mais non, j’ai aussi mes quatre musiciens avec moi, qui sont vraiment très bons : Un bassiste qui joue aussi de la contrebasse, un clavier, un batteur, et un guitariste. Je peux te dire que j’en suis très fier !
Tof : Est-ce que tu étais en Espagne quand la loi sur le mariage entre personnes de même sexe est passée ? Qu’en as-tu pensé ?
Edu del Prado : Tu sais je suis toujours d’accord quand il est question de progrès, que ce soit pour les gays ou pour toute autre minorité d’ailleurs. Pourquoi je devrais être contre ça ? Je trouve que tout ce qui peut faire que quelqu’un puisse se sentir fier, c’est bien ! Tu sais ce n’est pas ma vie, mais je comprends que deux personnes qui vivent ensemble depuis des années aient envie que leur famille soit reconnue, et même qu’ils puissent adopter. Moi je suis un fils de divorcés et je sais que la place du stéréotype de la famille avec un homme et une femme, est important. C’est un modèle persistant, mais les temps évoluent et il faut bien voir qu’il y a aussi d’autres cas de figure possibles. Les choses ne sont pas noires ou blanches, mais plus complexes que ça. Moi j’aime beaucoup l’idée de métissage universel, aussi bien au niveau de l’amour et des sensibilités, que dans la musique et l’Art.
Tof : Ok. Pour le moment on a bien compris que tu avais beaucoup à faire en France. Mais penses-tu toujours t’attaquer au marché américain ?
Edu del Prado : En fait j’ai signé avec Warner en France pour un projet à l’échelle internationale, mais ma priorité c’est déjà de trouver mon public en France. Après viendra l’Europe, et puis bien sûr les Etats-Unis. Mon équipe me soutient et crois en moi car je suis capable de chanter en anglais, en espagnol, et même en français car l’album en comportera. Lors du concert d’ailleurs je vais chanter aussi dans cette langue.
Tof : On dirait que tu as eu véritable coup de foudre pour la France .
Edu del Prado : Disons que l’accueil que l’on m’y a fait, m’a beaucoup touché, car il faut savoir que la musique que je fais ne correspond pas à la culture de l’Espagne, où on écoute surtout de la pop, du rock ou du flamenco. Donc j’ai pas mal travaillé là-bas mais ce n’était pas la musique que je voulais vraiment faire. Ici dès le premier jour, j’ai eu le sentiment que tout le monde comprenait ma musique, ma façon de m’exprimer, ce que je fais avec ma voix, tout ! Et pour moi ç a été tout simplement magique ! Quand je fais un plateau radio, j’ai toujours l’impression d’être écouté avec gratitude, et ça j’ai bien l’impression que ça signifie le début d’une histoire d’amour avec la France !
Tof : Comme je te sens un peu touche à tout, je suis sûr que le cinéma t’intéresse aussi non ?
Edu del Prado : Oui bien sûr j’aime beaucoup le cinéma ! Mais je crois aussi en la concentration. Je ne pense pas que ce soit très bien de s’éparpiller au même moment dans plusieurs projets différents. On m’a contacté pour une pièce de théâtre par exemple, mais j’ai refusé car je voulais me concentrer à 100% sur l’album et le spectacle.
Tof : Et alors as-tu participé à la conception du clip de Siento el Calor ?
Edu del Prado : Non, en fait on a choisi le réalisateur et le producteur avec la maison de disques, et on a fait une réunion pour en parler, parce qu’il s’agissait aussi de ne pas faire n’importe quoi avec mon image. Pour ce titre je voulais quelque chose de frais et naturel. Voila j’ai donné quelques pistes sur ce que je souhaitais, et à partir de là j’ai eu des propositions d’histoires. Et oui ça m’arrive aussi de laisser un peu les autres faire. [Sourire] Mais un jour viendra sans doute où je dirigerai et réaliserai moi-même le clip. On n’est jamais mieux servi que par soi-même et de cette façon je serai complètement sûr de l’image que je montrerai aux autres, car mon souci principal est que cette image soit la plus fidèle à ce que je suis vraiment, la plus fidèle à moi-même. J’ai ainsi fait très attention aux photos utilisées pour la pochette et le livret de l’album, et pour cela j’ai choisi de travailler avec un ami que je connais depuis trois ans. Ok ce que je fais est aussi du business et mon album est un produit, mais je tiens vraiment à ce qu’il reflète la réalité de ce que je suis.
Tof : Ton premier single est sorti il y a pratiquement dix ans, comment tu te vois dans dix ans ?
Edu del Prado : Oh je ne pense pas au futur, car il y a beaucoup de choses à faire aujourd’hui. En plus tu ne peux jamais faire de plan car les choses n’arrivent jamais exactement comme tu l’as prévu. C’est une question de rencontres et d’opportunités, mais surtout de travail et de constance. Le plus important et de ne pas stagner, ne pas baisser les bras ou rester affalé sur son sofa. Les rencontres, il faut aussi aller les chercher ! Il faut se bouger. Si j’ai fait Cats ou Grease c’est parce que j’ai fait des castings. Et si j’ai fait Un Dos Tres, c’est parce qu’on m’a vu dans ces comédies musicales, tu vois . Je crois que le mieux pour avancer c’est de fixer un but, mais pas de façon trop définie en fait .
Whaou, merci pour toutes ces précisions Edu ! Difficile de ne pas tomber sous ton charme. On t’écouterait parler pendant des heures tu sais faire partager ta passion de façon si enivrante. C’est un vrai plaisir de voir l’étincelle qui brille dans le vert de tes yeux lorsque tu parles de ta manière de vivre la musique. Définitivement « A Star Is Born », plus qu’une star d’ailleurs . Un artiste qui souhaite avant tout rester intègre face à son public et nous ne manquerons pas de te remercier de tant de générosité, en venant t’applaudir
Sortie du single Siento El Calor en janvier 2007, et de l’album en Mars 2007. Reste attentif !
Pour plus d’infos, visite le site de Edu del Prado et le site Myspace de Edu del Prado
Edu del Prado au Sentier des Halles les 11, 12, 13 Décembre 2006 (avec Emmanuel Moire et Blandine Aggery du Roi Soleil, le 11. Nicolas Charvillat et Davide Esposito les 12 et 13 Décembre) – 50 rue d’Aboukir – 75002 Paris – Tarif réduit à 10 eur pour les membres de citégay en appelant la réservation au 01 42 61 89 96