G-B- Les couples lesbiens devraient bientôt accéder à la fécondation : Selon le Sunday Telegraph du 10 Décembre, le ministère de la Santé a mis au point un projet de réforme, qui devrait permettre aux couples lesbiens de bénéficier des traitements de fertilité, jusqu’ici réservés aux couples hétérosexuels. Ce projet, contrairement à la législation en vigueur, ne considèrera pas indispensable la présence d’une figure paternelle, la seule condition étant que les conjointes prennent soin bien entendu du « bien-être de l’enfant ». Le projet, pour l’instant encore à l’état de « Command Paper » prévoit toutefois quelques limites, comme par exemple l’impossibilité pour le couple, de choisir le sexe de l’enfant, l’éventualité de recourir à l’avortement en cas d’anomalie génétique et l’interdiction de réaliser une fécondation avec le matériel génétique des deux femmes. Les conservateurs, qui contre toute attente avaient apporté l’an dernier leur soutien à la loi pour la reconnaissance des couples de fait, ont cette fois commencé à protester, comme par exemple le ministre délégué aux affaires sociales, Lain Duncan Smith, déclarant que ce sont les couples constitués d’un homme et d’une femme qui ont des enfants, et que les homosexuels ne peuvent pas être concernés. Il va plus loin en affirmant que vouloir modifier le modèle de la famille traditionnelle pourrait entraîner de graves problèmes de criminalité et de détachement social. Plus loin dans ses colonnes, le Sunday Telegraph donne la parole à Robert Whelan, sous-directeur de Civitas, une association de défense de la famille, qui lui qualifie d’ « extrêmement irresponsable » le fait de vouloir mettre un enfant au monde sans qu’il y ait la présence d’un père, et comme si celui-n’était, sommes toutes, qu’un simple « accessoire». Si elle devient une loi au Parlement, la réforme constituera une nouvelle avancée pour le gouvernement Tony Blair, un an à peine, après que le « Civil Partnership » soit entré en vigueur au Royaume-Uni.
USA – Le conseil de Santé de New York rejette une mesure favorisant les trans’ : Grande déception pour les avocats qui travaillaient avec le conseil de Santé de New York City, sur la question de la modification du genre des personnes transgenres. Celui-ci a voté unanimement la semaine dernière, contre une mesure qui devait rendre la procédure possible sans pour autant qu’un acte de chirurgie soit nécessaire. Cette nouvelle a bien entendu fait bondir la plupart des associations, soulignant que le certificat de naissance était un document administratif qui conditionnait tous les autres, et que dans le cas où celui-ci n’est pas en accord avec le genre de son propriétaire, cela pouvait lui occasionner des préjudices, allant de l’accusation de fraude, à l’arrestation, sans compter l’humiliation et la discrimination. Selon Carrie Davis, Coordinateur de l’organisation Gender Identity Project : « Non seulement il y a une responsabilité à documenter les naissances, mais encore faut-il les documenter de manière exacte. Comment le fait de refuser aux citoyens transgenre de New York City l’accès à un enregistrement précis de leur acte de naissance, peut-il être dans leur intérêt ? ». En outre, le résultat de ce vote viole la volonté du Conseil de New York et de son maire, qui ont passé et signé en avril 2002, une révision de la loi des droits de l’homme, conçue pour protéger les new-yorkais contre la discrimination sur la base de l’identité de genre ou de l’expression. Cette révision redéfinit le genre en y incluant l’ « identité de genre, l’image, l’apparence, le comportement ou l’expression d’une personne, que cette identité de genre, image, apparence, comportement ou expression soit différente ou non de celui traditionnellement liée au sexe légal assigné à un individu à la naissance. » La modification de l’acte de naissance était en fait une prolongation de cette ligne de conduite, afin de permettre aux personnes transgenres d’être considérées comme des citoyenNEs à part entière et donc de participer activement à la vie sociale. Le conseil de Santé a cependant voté pour que les individus puissent obtenir la modification de leurs actes de naissance, à condition de justifier d’une opération chirurgicale. La décision semble positive mais ne tient en fait pas compte des besoins sociaux de la grande majorité des habitants transgenre de New York, qui ne peuvent avoir accès aux cabinets de consultation pour des raisons financières, médicales, religieuses, ou personnelles.
Paris – La gauche a-t-elle le monopole de la question gay ? : L’UMP Sciences-Po oragnie avec le MJS et Nouvelle Donne un débat ce soir au sein de la célèbre école parisienne sur le sujet de savoir si la gauche a le monopole de la question gay ? Pour débattre de ce sujet, interviendront : Jean-Jacques Aillagon (ancien Ministre de la culture), Valérie Pécresse (Député, porte-parole de l’UMP) et Stéphane Dassé (Président de GayLib) face à Jack Lang (député PS, ancien Ministre – sous réserve), Christophe Girard (adjoint au Maire de Paris) et Frédéric Martel (ancien conseiller de M. Aubry sur le PACS, auteur de l’essai Le Rose et le Noir). Le débat sera animé par Raphael Enthoven (professeur de philosophie, animateur à France Culture). Il aura lieu à Science Po (27 rue Saint Guillaume, Paris 75007 Métro L4 Saint Germain) à 19h15 au sein de l’amphithéâtre Chapsal. L’entrée est libre.