Act Up-Paris – communiqu de presse – 31 mars
2007
Expulsion des malades
trangrEs :
Les mensonges de Sarkozy
tuent
Des militantEs d’Act Up-Paris ont distribu, ce
matin, 2 000 stickers Malades expulss, Malades assassins aux
participantEs de la confrence francophone sur le VIH/sida, ainsi qu’un tract
dnonant les remises en cause du droit au sjour des malades trangerEs sur le
territoire franais et les mensonges de Nicolas Sarkozy en la
matire.
Dans le mensuel Ttu du mois d’avril,
Nicolas Sarkozy ose malgr tout prtendre :
Je veux commencer par contester vigoureusement
les accusations qui m’ont t faites d’avoir reconduit la frontire des
trangers malades du sida ou porteur du VIH. La ralit, c’est que j’ai accord
deux fois plus de cartes de sjour des trangers malades que Lionel Jospin,
dont de nombreux porteurs du VIH. Je peux le prouver. J’ai toujours rpondu
favorablement, vous pouvez le vrifier, aux demandes de l’association Act
Up-Paris. Toujours. Donc franchement, le dlit de sale gueule, dans cette
affaire c’est moi qui en suis victime…
Si on ne veut pas crer de nouvelles filires
d’immigration clandestine, il faut rester dans un cadre, faire du cas par cas,
regarder les dossiers tranquillement. Mais je tiens vous redire qu’il n’y a
pas un cas dont on m’a saisi auquel je n’ai pas rpondu.
O sont Monsieur K, Monsieur J, et Monsieur D ?
Quel est l’tat de sant de ces malades atteints de pathologies graves
maintenant qu’ils n’ont plus accs leur traitement ? Sans nouvelles depuis
leur expulsion, nous redoutons le pire. Quant Madame B, sropositive expulse
le 16 mars, elle essaye en vain de revenir en France.
Le ridicule ne tue pas. Les mensonges du candidat de
l’UMP, si.
Concernant sa responsabilit personnelle dans
l’expulsion de malades :
La ralit, c’est
qu’en un mois plusieurs associations, dont Act Up-Paris, ont alert le ministre
de l’Intrieur sur les situation de trois malades menacs d’expulsion malgr les
avis des mdecins de l’administration. Dans les trois cas, le ministre de
l’Intrieur a cautionn ces expulsions.
La ralit, c’est que
nos associations n’ont pas la vocation ni la facult de prvenir le ministre de
l’Intrieur chaque fois qu’un malade se trouve – au mpris de la loi – en
centre de rtention.
La ralit, c’est
qu’en consquence des malades, dont des sropositifVEs, sont aujourd’hui
expulsEs du territoire franais. Le 16 mars, Mme B a t expulse vers la
Turquie alors mme qu’un recours avait t dpos devant la Justice
administrative pour qu’elle obtienne un titre de sjour, conformment la
loi.
La ralit, c’est que
le ministre de l’Intrieur, pourtant saisi par les acteurTRICEs prsentEs en
centre de rtention (mdecin, chef de centre, Cimade) a cautionn il y a moins
de quatre mois l’expulsion d’un sropositif au VIH.
Concernant les refus de sjour
La ralit, c’est que
de 2002 2006, le taux d’accord des demandes de sjours soutenues par les
associations est pass de 98% 42%
La ralit, c’est que si les sropositifVEs
au VIH restent les malades les moins touchEs par cette rgression, nombreuxSES
en ont subi les consquences : une centaine de refus de sjour Paris en
2005 et une recrudescence depuis le dbut de l’anne.
La ralit, c’est que
les demandes de sjour pour raison mdicale ont augment, car les lois de
Nicolas Sarkozy en matire de sjour et d’asile ont rejet de nombreuxSES
trangerEs malades dans l’irrgularit.
Act Up-Paris exige de Nicolas Sarkozy qu’il cesse de
mentir et fasse revenir en France les malades qu’il a expulsEs dans des pays o
ils et elles mourront faute de traitement.
