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SIDA : PAS D’IMPOTS SUR NOS VIES



Communiqu de presse d’Act Up-Paris – 6 avril 2007


SIDA : PAS D’IMPOTS SUR NOS VIES


Des militantEs d’Act Up-Paris ont manifest ce soir devant la
Mutualit [1], pour dnoncer les dangers que fait peser le candidat de l’UMP sur
la sant. Ainsi que le proclament les affiches colles depuis mardi dans la
capitale : Nicolas Sarkozy 2007-2012 : nous n’y survivrons pas
[2].


Nicolas Sarkozy prvoit quatre franchises sur les examens biologiques, sur
les mdicaments, sur les visites mdicales et sur l’hospitalisation. L’objectif
est clair : dmanteler le systme solidaire de la Scurit sociale et faire
payer les plus malades en les culpabilisant.


Une fois mortEs, les malades cotent toujours moins cher la Scu Les
personnes atteintes d’une affection longue dure (ALD : sida, cancer,
mucovicidose, hypertension, etc.) sont les plus vises par Nicolas Sarkozy. Ce
sont elles qui ont le plus besoin d’examens, de mdicaments, de visites
mdicales ; ce sont elles qui sont le plus souvent hospitalises.


En dcembre 2004 le candidat UMP, alors ministre des Finances, imposait le
forfait un euro. Nous crivions alors :  Hugues est sropositif et
malade depuis trs longtemps. Sa prise en charge et ses traitements ne posent
aucun problme grave. Au cours de l’anne, il aura pourtant d recourir de
nombreux actes et consultations :


une consultation de routine avec son mdecin vih par trimestre et un bilan de
routine la mme frquence ; deux consultations de dittique, deux de
dermatologie, une de cardiologie, une d’ophtalmologie, deux avec un
dentiste ; il aura par ailleurs eu besoin de deux radios et d’un dosage
plasmatique. Ce qui fait 19 consultations ou actes mdicaux, pour le seul suivi
des problmes lis au vih. .


Le suivi mdical d’Hugues est conforme aux recommandations des expertEs sur
la prise en charge du VIH / sida. Pourquoi faudrait-il qu’il paie plus qu’une
personne en bonne sant ? Du seul fait qu’il est malade ? Que se
passera-t-il, dans le systme Sarkozy, si Hugues n’a pas les moyens de payer ses
franchises sur les services ou les mdicaments dont il a besoin ? Mieux
vaut pour Hugues, comme pour toutes les personnes gravement malades, qu’ils ou
elles aient de quoi payer. Sinon, la logique de Nicolas Sarkozy est
simple : mortEs, les malades cotent toujours moins cher.


LA PRVENTION ET LE DIAGNOSTIC PRCOCE SACRIFIS Diagnostiquer prcocement
une infection VIH – ou un diabte, un cancer, un glaucome, une allergie, une
syphilis, une ostoporose, etc. – est la garantie d’une prise en charge
optimale. Or, se proccuper de sa sant n’est pas une priorit si son quotidien
est occup par la recherche d’un revenu, d’un toit, ou d’un titre de sjour.
Toute politique de sant devrait donc favoriser, notamment auprs des plus
prcaires, l’accs un dpistage prcoce.


Les franchises que proposent Nicolas Sarkozy s’opposent une politique de
prvention et de dpistage.  Autant attendre, vu le prix de la franchise,
d’aller vraiment mal pour consulter  : voil ce qu’on se dira. En
plus d’tre inhumaine, cette politique est inefficace conomiquement puisque les
personnes, ainsi dcourages d’une prise en charge prcoce, reviendront vers le
systme de soins avec des problmes de sant graves, bien plus coteux.


Nicolas Sarkozy entend taxer les plus malades et les expose comme
bouc-missaires. Il cherche dtruire ce qui reste d’un systme de sant
solidaire et sacrifie dfinitivement la prvention et le dpistage prcoce. Nous
n’y survivrons pas. Et vous non plus.


[1] Rencontre UMP Paris avec Nicolas Sarkozy et Simone Veil sur  les
femmes et l’galit des chances 


[2] http://www.actupparis.org/article2953.html

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