L’association La Diffrence en Question s’indigne des
dclarations de M. Sarkozy parues dans Philosophie magazine dans lequel il
assurait « incliner (…) penser qu’on nat pdophile ». A propos du suicide des
jeunes, il dclarait : « Ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal
occups ! Mais parce que, gntiquement, ils avaient une fragilit ». Ainsi, M.
Sarkozy confirme l’ide selon laquelle les enfants naissent dangereux pour les
autres ou pour eux-mmes.
Cette semaine, il affirme aussi dans un mme mouvement tre n
htrosexuel et migraineux (Libration, 12/04/07). Le lendemain (Le Figaro
magazine, 13/04/07), il dresse des parallles entre la pdophilie, Guy Georges,
l’autisme, le suicide et l’homosexualit, qui trouveraient tous une part
d’explication dans la gntique. Monsieur Sarkozy se rve omnipotent et tente de
nous faire oublier par l les checs cuisants de sa politique rpressive et
relativise le poids de l’acquis et du culturel pour mettre en avant un
dterminisme gntique.
L’ex ministre de l’intrieur essaie certainement de nous faire
oublier l’augmentation des actes d’atteintes la personne portant ainsi sur une
soi-disant programmation gntique la responsabilit de ces actes. Nous
pourrions alors, si nous suivions son point de vue, ne plus laisser la place
la prvention tant de la criminalit que du suicide. Nous sommes scandalisEs de
constater avec quel mpris cet homme imbu de lui-mme traite les spcialistes,
les travailleurs sociaux, les associatifs et les parents de millions d’enfants
qui, chaque jour, prconisent un travail de prvention et tentent d’instaurer un
dialogue afin que les violences contre autrui ou contre soi cessent.
Les membres du Conseil d’Administration rappellent l’extrme
exposition des jeunes adolescentEs lesbiennes, gais, bi et trans au suicide, non
parce qu’ils-elles seraient gntiquement dfaillantEs ou toutEs issuEs de
familles maltraitantes mais parce que notre socit htro-patriarcale leur
impose un schma qui ne leur propose pas de modle valorisant, parce que le
dialogue social a fait place la rpression et parce qu’il n’y a plus de place
pour la concertation depuis cinq ans !
Le monde, selon M. Sarkozy, n’aurait ni limites ni barrires !
A quoi bon lgifrer, quoi bon mettre en place des dispositifs de prventions
et de soins pour les victimes et les criminels ? Ainsi notre socit voguerait
au gr de la roulette russe gntique o l’inn serait le grand mal vaincre,
peut tre par un test sur les enfants de trois ans ?
Ce qui ressemble de la gne serait plutt l’chec d’une
politique rpressive mise en place par notre ex ministre de l’intrieur. Voici
le rsultat du patrimoine gntique de M. Sarkozy mis au service de la nation.
Oui, tout devient possible avec M. Sarkozy, surtout le pire !
Le Conseil d’Administration (Martine, Didier, Nathalie,
Cyrille, Marie-Paule et Isabelle)