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Les papillons froissés

Les étoiles ne brillent plus dans le ciel de VERDUN ! Les soldats résignés attendent le feu et la mort. MAX et AXEL sont assis face à face à l’angle d’une tranchée humide. Ils se rapprochent pour fuir la solitude et se touchent pour chasser l’angoisse.

Quand on ne ressemble pas à la majorité du groupe, on est rejeté ! AXEL et MAX sont des exclus de la société. Entre eux, il existe une amitié particulière où se confondent l’Amour et la Tendresse.

L’attaque des allemands du 21 février 1916 au Bois des Caures, va déclencher un cataclysme, une destruction totale ! Les deux amis sont grièvement blessés et séparés jusqu’à l’armistice.
C’est AXEL qui va retrouver MAX dans la Maison des Invalides de La Baule. Le petit caporal assis dans son fauteuil roulant, les jambes de son pantalon roulées jusqu’à son ventre, regarde la mer à l’infini. Il suit le mouvement des bateaux qui entrent et sortent du port. Les voilà réunis à nouveau. Handicapés, les deux amis blessés dans leur chair quittent leur quotidien pour fuir le regard des autres et s’installent au Château de Vassivière dans le Limousin.

AXEL peint, MAX écrit. Ils veulent se reconstruire malgré tout !

MAX demande à AXEL de signer son livre auprès de son éditeur et d’assumer sa promotion.
-« Je veux que tu portes très haut le fruit de notre connivence. Dorénavant nous ne ferons qu’une seule et unique personne. Je ne veux pas que mes lecteurs voient un handicapé errant sur son fauteuil. »-

AXEL de VASSIVIERE est consacré meilleur écrivain de l’année 1929. Il est emporté dans un tourbillon de fêtes. Les journaux s’arrachent ses entretiens. Il est même reçu par le Président de la République française.

La deuxième guerre mondiale est déclarée. MAX et AXEL s’engagent dans la résistance.
MAX recopie sur des feuilles de cahier les messages qu’il écoute à la BBC en cachette. AXEL distribue la nuit les tracts dans les boîte aux lettres. Les FFI blessés sont soignés au Château.
6 juin 1944, les alliés débarquent en Normandie.

Le samedi 10 juin 1944 à 8 heures du matin, une chenillette s’arrête devant le perron du Château. Le sous-lieutenant BARTH appartenant à la deuxième division allemande SS Das Reich investit les lieux. La maison est incendiée. Les flammes avalent les rideaux, les meubles, les planchers. Une fumée noire s’échappe par le toit. Le vent qui s’est levé attise le brasier. Tout doucement, le Château de Vassivière se déshabille de son histoire. Son âme monte avec les cendres qui tournoient vers le ciel assombrit. Les PANZER SS après avoir assassiné les habitants innocents d’ORADOUR SUR GLANE et détruit leur village repart tranquillement vers le nord de la France.

Deux papillons aux ailes de velours multicolores, virevoltent insouciants dans un rayon de lumière. Ils montent côte à côte vers le ciel. Ils s’éloignent, puis reviennent attirés par une force régénératrice. La transformation est unique. Plus ils grimpent, plus leur corps se dénude. Bientôt, ils disparaissent dans l’éternité !

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