Alors que le gouvernement Fillon II, élargi après les élections législatives et tenant compte de la démission d’Alain Juppé, vient d’être nommé, l’Inter-LGBT fait état dans un communiqué de sa rencontre avec le cabinet du chef du gouvernement à quelques jours de la Marche des Fiertés LGBT.
Hier donc, lundi 18 juin, l’Inter-LGBT a été reçue à Matignon où «Tous les sujets ont été abordés, et l’Inter-LGBT sera consultée lorsque s’ouvriront des chantiers législatifs concernant ses revendications» annonce l’inter-associative. Egalement reçue avec l’Ardhis au ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de la Coopération et de l’Identité nationale, l’Inter entendait que «les acquis de la précédente législature concernant les couples pacsés binationaux (soient) confirmés».
Couples, parentalité, lutte contre les discriminations à l’école, droits des personnes trans, droits des personnes LGBT dans le monde, l’Inter-LGBT a présenté l’essentiel de ses revendications. Cette rencontre a permis de rappeller que les associations son en désaccord avec la majorité concernant le refus d’ouvrir le mariage aux couples de même sexe et que «Sans renoncer à cette revendication, elle a expliqué en quoi l’amélioration d’un pacs ouvert à tous les couples est préférable à la création d’un statut spécifique aux couples de même sexe, que les associations jugent communautariste et ghettoïsant. Elle a confirmé que l’annonce de l’alignement de la fiscalité des successions des couples pacsés sur celle en vigueur pour les couples mariés va dans le bon sens».
Sur la question de la parentalité, l’Inter-LGBT déplore un désaccord concernant l’ouverture de l’adoption pour les couples de même sexe, mais «souhaite avancer sur la création d’un statut du beau-parent, qui fait l’objet d’un engagement du président de la République», ouverture qui risque de rencontrer l’opposition de nombre de parlementaires UMP, notamment ceux signataires de l’Entente contre l’homoparentalité, sauf à ce que la discipline parlementaire joue sur ce sujet.
Concernant la lutte contre les discriminations à l’école, «l’Inter-LGBT a demandé au cabinet du Premier ministre de débloquer le dialogue entre le ministère de l’Éducation nationale et le monde associatif, afin d’aboutir très vite à des mesures simples à mettre en oeuvre», mesures qui n’ont jamais été prises : agrément des associations qui interviennent en milieu scolaire, affichage de la ligne Azur dans les établissements scolaires, formation des personnels etc
L’Inter-LGBT a rappelé l’inaction des précédents gouvernements sur les questions Trans’ et a demandé qu’une impulsion soit donnée afin d’améliorer la prise en charge médicale et les procédures de changement d’état civil. Le constat est également sévère concernant les droits des personnes LGBT dans le monde suite à l’inaction sur ce sujet de la dernière législature et attend «une nouvelle donne diplomatique»
