Suicide des homosexuel-le-s et
violence des jeunes :
Une ambitieuse politique de
prvention de l’homophobie s’impose
Le 16 juin 2007, Alexis Frumin, g
d’une vingtaine d’anne, est retrouv noy dans la rivire de
t frapp et tortur plusieurs heures avant d’tre jet l’eau. Quatre jeunes
gens, dont deux mineurs de 17 ans, ont reconnus les faits et ont t mis en
examen et crous, vendredi 29 juin. Selon la procureur de
Madeleine Simoncello, les individus mis en examen disent s’en tre pris ce
jeune homme parce qu’il avait le teint basan et qu’il leur semblait un peu
effmin. Elle n’a cependant pas souhait retenir les qualificatifs de crime
raciste et homophobe car, selon elle, ce n’est pas suffisamment avr. Un
meurtre qui n’est pas sans rappeler celui, en septembre 2002 dans la mme ville,
de Franois Chenu, homosexuel tortur et noy par trois jeunes proches des
mouvements skinheads. Une marche silencieuse sera organise le 12 juillet 18
heures Reims.
Sur la ligne d’coute ou sur le site internet de SOS
homophobie les tmoignages se succdent indiquant une inquitante propension
la violence homophobe chez les jeunes, notamment les mineurs. Un collgien
tmoigne ainsi : « chaque jour, quand je rentre du collge, je pleure. Les
autres me traitent de tapette, de PD, parce que je suis effmin. Ils ont
raison, je suis un monstre. Je veux mourir. »
Les chiffres de l’Institut de Veille Sanitaire le montrent :
le taux de suicide chez les homosexuel-le-s est cinq fois plus lev que chez
les htrosexuel-le-s. Et ce dcalage est de treize fois en ce qui concerne les
adolescents, selon une tude du Professeur Shelly mene en 2005 avec
l’association Aremedia et l’Inserm. Ce constat n’a rien voir avec la gntique
comme d’aucuns voudraient le faire croire. C’est la triste consquence de
l’homophobie qui imprgne la socit et qui se traduit par la violence
psychologique et physique.
Interrog par l’Inter-LGBT sur ses
propositions pour que l’cole s’engage concrtement contre les discriminations
lies l’orientation sexuelle ou l’identit de genre, le candidat Nicolas
Sarkozy rpondait : « Je suis extrmement sensible titre personnel la
question des discriminations. A l’adolescence, quand on est fragile, on supporte
trs mal d’tre diffrent. La stigmatisation de l’homosexualit perue l’cole
peut produire des effets dsastreux sur la construction de la personnalit.
C’est ce qui explique que le taux de suicide des jeunes homosexuels soit
suprieur celui des jeunes htrosexuels. C’est pourquoi, il me parat
essentiel de sensibiliser les professeurs et les infirmires scolaires, souvent
l’objet de confidences, cette question dans leur formation. Il me parait
galement important de sensibiliser l’ensemble des adolescents sur la question
des diffrences et de l’homophobie au cours de leur scolarit. »
Lors
du colloque Colloque international contre l’homophobie et pour la diversit par
l’ducation qui s’est tenu le 16 mai (interventions
couter en ligne), l’ensemble des participants s’est accord reconnatre
la progression du phnomne homophobe chez les jeunes.
SOS homophobie
estime qu’il y a urgence stopper la fabrication cration d’homophobie et de
violence l’cole. Il faut imprativement mettre en ouvre des mesures de
prvention tous les niveaux : coles, collge, lyce, universits. Nicolas
Sarkozy candidat l’a promis, Nicolas Sarkozy Prsident doit le faire. Nous
attendons du Ministre de l’Education, Xavier Darcos, qu’il entame rapidement le
dialogue avec les associations ayant des programmes de prvention.
SOS
homophobie
c/o CGL, 3 rue Keller, BP 255, 75524 Paris cedex 11
www.sos-homophobie.org
Ligne d’coute anonyme : 0810
108 135 ou 01 48 06 42 41