Communiqu de presse
Pantin, le 1
er aot 2007Franchises : les sropositifs, dj prcariss,
premires victimes !
Avec l’annonce du Prsident de la Rpublique sur les
franchises et l’affectation des conomies ralises des plans de lutte contre
le cancer, la maladie d’Alzheimer et les soins palliatifs, il est dsormais
tabli que
qui paieront pour les malades ! C’est une rupture inacceptable dans les
principes de solidarit qui
unissent aujourd’hui l’ensemble des Franais par la mutualisation des risques
entre bien-portants et malades.
Il faut oser dire :
– Que ces franchises vont particulirement viser ceux
dont la maladie, comme le sida ou les hpatites virales,
rapproche, impose le recours rpt au mdecin et aux technologies de
soins, mme pendant la phase
asymptomatique. Pour eux, trs vite dans l’anne, le plafond de 50 euos sera
atteint ;
– Que les personnes atteintes de maladies graves, au
long cours, seront plus fortement frappes par cette mesure, alors mme que
par la maladie ;
–
Qu’il est choquant de prtendre « responsabiliser » les personnes maladesen augmentant le poids des
frais de sant dans leur budget,
– Que l’annonce de
l’exonration des « revenus modestes » limit auxbnficiaires de la CMU et de l’AME font que les personnes percevant l’AAH
(allocation aux adultes handicaps), dj considres comme « trop riches » pour avoir droit la CMU
complmentaire, seront aussi avec 621? de revenu par
mois, « trop riches » pour tre
exonres des franchises ;
–
Quel’on affaiblit la protection sociale, au dtriment des personnes dj les plus
fragilises : les meilleures
garanties offertes par les complmentaires sant excluant, soit par slection
des risques, soit en raison de leur cot, les personnes malades disposent de
faibles revenus et, plus largement, les 7 millions de Franais vivant en-dessous
du seuil de pauvret.
Les franchises sont une mesure injuste, affectant
surtout les personnes les plus malades et les moins fortunes, une mesure qui
met mal la solidarit nationale.
Avec d’autres mesures actuellement en prparation,
comme la limitation de l’entre en ALD (affection de longue dure, 100 %
Scurit sociale), elles annoncent une exacerbation des ingalits d’accs aux
soins et une dgradation de la sant publique dont les personnes atteintes de
maladies graves souffriront tout
particulirement.