Communiqu du 24
septembre 2007
Nicolas Sarkozy s’envole vers New
York pour l’assemble gnrale des Nations Unies
bloqus la frontire
Romero
Sida
rgional d’le-de-France
fin de semaine dernire au prsident de la Rpublique pour appeler son attention
sur les restrictions de circulation imposes dans le monde aux personnes
sropositives.
En effet
l’ONU
Etats-Unis
leur territoire aux personnes porteuses du VIH
alors qu’elles sont les victimes d’une pandmie qui touche plus de 40 millions
de personnes travers le monde.
Romero
demande Nicolas Sarkozy d’interpeler les dirigeants runis New York pour
l’assemble gnrale des Nations Unies
domaine
mesures prises l’encontre d’une maladie certes contaminante mais absolument
pas contagieuse et sur leur caractre injuste et
discriminant.
Si demain
Romero
depuis plus de vingt
rendre l’ONU
et
consul amricain Paris
vie sur un fichier central des interdits de territoire US.
En conclusion de sa lettre au
prsident de la Rpublique
l’ventualit de la prsence New York
collaborateur sropositif. Sjournera-t-il dans la clandestinit
condamne surement ?
Cette situation qui viole les
principes fondamentaux des droits de l’homme ne peut plus durer. Nicolas
Sarkozy
France
fermement.
Le
Prsident,
N/Rf. : ELCS/JLR/PhL/2007-512
V/Rf. :
Objet : Circulation des
sropositifs
PJ. :
Monsieur Nicolas
Sarkozy
Prsident de la
Rpublique
Palais de
l’Elyse
55, rue du Faubourg
Saint-Honor
75008
Paris
Paris, le 20
septembre 2007
Monsieur le Prsident,
Dans quelques jours, vous allez vous envoler pour New York pour
participer l’assemble gnrale des Nations Unies. Les dmarches d’immigration
vous seront pargnes et vous prendrez pied sans aucune difficult sur le
territoire des Etats-Unis. Ensuite, vous vous rendrez sur l’le de Manhattan
sous la protection des autorits.
Savez-vous, monsieur le Prsident, que je suis moi-mme interdit de
sjour sur le territoire amricain ? Pour quelle raison, pensez-vous ?
C’est trs simple. Je suis sropositif au VIH/sida dont on sait pourtant que si
elle est une maladie contaminante, elle n’est en aucun cas une maladie
contagieuse. Dont on sait que les porteurs sont des victimes et non pas des
coupables. Et le sige de l’Organisation des Nations Unies, cette maison commune
des citoyens de ce monde, m’est interdit.
Comme moi,
monsieur le Prsident, 40 millions de personnes sropositives sont interdites de
sjour sur le territoire de ce grand pays comme dans prs de la moiti des pays
membres de l’ONU. La France, quant elle et vous en devez en tre fier, ne leur
impose aucune restriction de sjour.
A la fin de
ce mois-ci, les chefs d’Etat de notre plante seront New York. Qui sait,
d’ailleurs, si l’un d’entre eux n’est pas sropositif ou travaille avec un
collaborateur sropositif oblig de mentir et de se cacher, mme aux
Etats-Unis ?
C’est un
moment fort, monsieur le Prsident, pour faire entendre la voix de la France,
celle qui dnonce les tortures ou la peine de mort, celle qui dfend la paix
partout o des innocents sont massacrs, celle qui combat les
injustices.
Aussi, monsieur le Prsident, ne pensez-vous pas qu’il serait opportun de
saisir la tribune qui vous sera offerte pour dnoncer fermement une atteinte
injustifiable, douloureuse et stigmatisante aux liberts individuelles ? Je
sais que vous y tes particulirement sensible.
Je reste l’entire disposition de vos collaborateurs pour faire un
point prcis de la situation et leur donner toutes les informations
ncessaires.
Je vous prie
de croire, monsieur le Prsident, l’expression de mes sentiments les plus
respectueusement dvous.
Jean-Luc Romero
Conseiller
Rgional d’Ile-de-France
Membre
du Conseil National du Sida
www.elcs.fr