Aujourd’hui, au Cameroun, au moins onze jeunes hommes sont actuellement emprisonnés au motif de leur homosexualité supposée rapporte les associations qui ont écrit à Nicolas Sarkozy pour qu’il intervienne directement auprès de son homologue camerounais, en visite d’Etat en France.
«Malgré la mobilisation de l’association Alternatives Cameroun, malgré une procédure entachée d’irrégularités et le non respect de plusieurs droits élémentaires de la défense, leur libération n’a pu être obtenue pour le moment. Ces Camerounais, dont le plus jeune a 18 ans, subissent quotidiennement menaces, harcèlement et violences. Certains auraient même été torturés pour « avouer » leur culpabilité» dénonce l’Inter-LGBT.
La diplomatie française et les autorités de la République sont régulièrement interpellées sur le sujet, concernant le cas camerounais, l’inertie de la précédente présidence est tout aussi dénoncée.
Ce vendredi 26 octobre, le Président camerounais est reçu à l’Elysée. L’Inter-LGBT a écrit au Président de la République afin qu’il fasse part de sa préoccupation sur la situation des personnes lesbiennes, gaies, bi et trans au Cameroun, qu’il condamne les persécutions que ces personnes subissent et qu’il rappelle à son homologue les traités internationaux qu’il est tenu de respecter et qui sont manifestement violés.
Pendant la campagne de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy avait écrit à l’Inter-LGBT : «Je considère qu’il est du devoir de la France de défendre les droits de l’homme partout dans le monde. Demain, la France sera aux côtés de tous ceux qui souffrent et soutiendra les victimes des abus et des discriminations quel qu’en soit le fondement, qu’il s’agisse de motifs religieux, ethniques, sexuels ou professionnels.».
Pour l’Inter-LGBT, «cette visite d’État du président Paul Biya sera l’occasion de mettre en pratique cet engagement» conclut-elle.
EN SAVOIR PLUS
Le site de l’Inter-LGBT : www.inter-lgbt.org.
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