Hongrie – Le oui aux partenariats civils homosexuels : Le gouvernement de coalition centre-gauche de Hongrie a fait adopter le projet de loi légalisant les partenariats civils homosexuels conférant aux couples de personnes de mêmes sexe une série de droits équivalents à ceux mariés. Les partenariats entreront en vigueur en janvier 2009 et donneront des droits en matière fiscale, en matière de santé, d’aide sociale ou concernant les pensions de réversion. Le projet n’accordera toutefois pas de droit à l’adoption ou au recours à des procréations médicalement assistée, pas plus qu’au partage par les partenaires d’un même nom de famille. Alors que les militants LGBT militaient pour l’ouverture du mariage civil aux couples de même sexe, les socialistes majoritaires au sein de la coalition ont estimé que la société hongroise n’était par prête à une telle évolution. Traditionnellement, l’opposition conservatrice s’est opposé au projet estimant que c’était une atteinte au mariage traditionnel et une porte ouverte in fine à une telle possibilité. La dernière Pride de Budapest avait été marquée par des heurts avec des extrémistes.
Rome – Rejet du conseil municipal de la possibilité d’enregistrer auprès de la ville des partenariats civils : Si au niveau national la possibilité de voir reconnaître les couples de même sexe est toujours embourbée dans les méandres de la vie politique italienne, au niveau municipal, c’est le rejet qui a fini par l’emporter. Ainsi, le conseil municipal de Rome a rejeté la proposition que des partenariats civils, de couple de même sexe ou non, soient enregistrés auprès de la municipalité. Sur proposition du centre-gauche, le projet refusé visait à donner des droits sur le territoire de la municipalité en termes de réductions tarifaires ou de droits de visites au sein des hôpitaux par exemple. Pour la droite opposée au projet, il n’appartenait pas à la ville de «redéfinir la famille», le Vatican, de coutume, s’opposant farouchement au projet également. Le Maire de Rome, Walter Veltroni, est favorable à l’octroi de droits aux couples de même sexe, il n’était pour autant pas présent lors du vote du conseil.
France – Le comité IDAHO rappelle son thème 2008 et interpelle Nicolas Sarkozy : A cinq mois de la Journée Mondiale de lutte contre l’Homophobie, le comité IDAHO qui pilote la manifestation rappelle dans un communiqué son thème pour l’édition 2008 : mettre en valeur les mouvements lesbiens et les mouvements féministes. «Ce sera l’occasion de rappeler au public l’affinité objective entre sexisme et homophobie. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les personnes les plus sexistes sont souvent en même temps les plus homophobes ; et vice versa. Lesbophobie, transphobie, sexisme, hétérosexisme, etc., ce sont autant de thématiques qui pourront être développées par les associations qui le souhaitent» indique le comité. Au niveau politique, IDAHO rappelle également la promesse non tenue par le précédent gouvernement qui s’était engagé le 15 décembre 2006 à ce que la France reconnaisse officiellement la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie. «Malheureusement, cette promesse n’a pas été tenue. Le Comité IDAHO souhaite donc que le président Nicolas Sarkozy puisse s’engager sur la voie qu’ont déjà prise le Parlement européen, le parlement belge, le Parlement mexicain, le gouvernement britannique, etc. Par ailleurs, nous voudrions que la France, qui fut le premier pays au monde à dépénaliser l’homosexualité en 1791, puisse porter ce message auprès des Nations Unies» conclut le comité. Le site d’IDAHO : www.idahomophobia.org.
Antilles – Homophobie socialiste en Martinique, «Une sanction tardive, et bien lègère» pour An Nou Allé : Le 14 décembre 2005, l’association An Nou Allé dénonçait les propos homophobes tenus par Marlène Lanoix, première secrétaire de la fédération socialiste de la Martinique, qui craignait que «l’espèce humaine puisse un jour disparaître» si l’on accepte la reconnaissance des couples de même sexe. Puis suivirent les propos tout aussi révoltants de Raymond Occolier, maire du Vauclin et candidat malheureux aux élections législatives en 2007 : «Dieu dit que c’est une abomination». «An Nou Allé avait donc demandé au PS de réagir» rappelle l’association dans un communiqué en estimant que «La sanction paraît bien tardive» et «bien légère» alors que pour des propos similaires, certains responsables socialistes avaient exigé que Christian Vanneste soit exclu de l’UMP : «Comme quoi, il est toujours plus difficile de balayer devant sa propre porte». Cependant, An Nou Allé tient à saluer l’initiative de HES (Homosexualité et Socialisme), qui tente, en ce moment même, de faire passer le message de la lutte contre l’homphobie aux Antilles et que «malgré les ratages du PS sur ce dossier, malgré les démarches épuisantes engagées par l’association pour expliquer que l’homophobie aux Antilles n’est pas plus acceptable qu’à Paris, An Nou Allé ne peut que se féliciter d’une décision historique, qui rompt enfin avec le climat d’impunité dont jouissaient jusqu’alors les homophobes aux Antilles». Le site d’An Nou Allé : annoualle.france.qrd.org.
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