2008
sida.
S’en vantera-t-il devant Bono ?
La France diminue en 2008 de 20 millions d’euros
sa contribution au Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la
tuberculose , comme le confirme la loi de finances 2008 publie au Journal
officiel le 27 dcembre dernier. travers le Fonds mondial, la France finanait
en 2007 le traitement de 140 000 malades du sida. Cette baisse de 7 % de sa
contribution revient donc supprimer le traitement de 10 000
personnes.
Demain, mardi 8
janvier 2008 18 h 30, Nicolas Sarkozy doit recevoir le chanteur Bono,
notamment engag dans la lutte contre le sida. Ce rendez-vous ne doit en rien
masquer les manquements du prsident qui auront pour consquence de rduire
l’accs aux traitements dans les pays du Sud.
Nicolas Sarkozy avait plusieurs
occasions promis d’augmenter la contribution franaise et de suivre l’engagement
des pays riches pris en 2005 d’assurer l’accs universel aux traitements. Le 7
juin 2008, au sommet du G8, il avait par exemple annonc : Je me suis engag sur l’accs universel aux
traitements d’ici 2010 . Le
lendemain, il insistait : Le G8
s’est engag financer la sant en Afrique hauteur de 60 milliards de dollars
au cours des prochaines annes. Les Etats-Unis se sont engags financer la
moiti de cette somme. Quant la France, elle va consacrer un milliard de
dollars par an la sant en Afrique . Ces propos engageaient la France augmenter sa participation
financire.
Aujourd’hui, l’chelle de la plante, seul un tiers des
malades ont accs aux traitements contre le sida ; en 2007, selon l’ONUSIDA, 2,1
millions de personnes sont mortes du sida.
La baisse de la contribution
franaise est un engagement non tenu, qui montre que Nicolas Sarkozy n’est pas
le prsident qui fait ce qu’il
dit , contrairement ce qu’il
aime rpter. C’est avant tout
une dcision criminelle, qui condamne mort 10 000 personnes en
2008, sans compter tous les
autres malades qui auraient d bnficier de l’augmentation promise par la
France de ses financements. De cela aussi, le Prsident de la Rpublique devra
rendre compte.