L’organisation Human Rights Watch, ainsi que l’Association Marocaine de Droits Humains (AMDH) diffusent actuellement une pétition, pour tenter d’obtenir l’abrogation de l’article 487 du code pénal du gouvernement marocain, qui impose des peines de prison pour des actes homosexuels consensuels, et exigent par ailleurs la libération de six hommes emprisonnés sous le coup de cette loi.
Le groupe de six hommes âgés de 20 à 61 ans, a en effet été arrêté en Novembre 2007, suite à la diffusion sur internet, de vidéos les montrant dans une fête intime à Ksar El-Kbir, une ville entre Rabat et Tanger, et que la presse a vite fait de qualifier de « mariage gay ».
Malgré une absence de preuves et le fait que les accusés ont toujours niés avoir été coupables d’ « actes impudiques ou contre nature avec une personne du même sexe », une manifestation a éclaté le 10 Décembre 2007, réclamant qu’ils soient punis. Une cour de Ksar El-Kbir les a d’abord condamnés à 4 à 10 mois de prison, puis le 15 Janvier, une cour d’appel de Tanger a confirmé leur condamnation, en réduisant toutefois leur peine.
« Ce procès montre comment une loi injuste peut être employée afin de violer le droit fondamental à l’intimité, tout en alimentant le préjudice social » a déclaré Joe Stork, directeur de la branche du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord de Human Rights Watch.
De son côté, Khadija Ryadi, présidente de l’Association Marocaine de Droits Humains a souligné que « Quand un procès est aussi inéquitable que celui-ci, les gens devraient protester aux autorités», ajoutant : « Les croyances peuvent diverger, mais le désir de justice est partagé par tous ». Pour connaître les modalités de participation à la pétition, cliquez ICI
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