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Procs en appel Colette Chiland / Act Up-Paris

Communiqu de presse – mercredi 27 fvrier 2008


Procs en appel Colette Chiland / Act Up-Paris
Jeudi 28 fvrier,
partir de 14 heures,
11me Chambre de la Cour d’appel

Palais de Justice, M Cit.

En juin 2005,
Act Up-Paris diffusait un texte dnonant les discours de la psychiatre Colette
Chiland, spcialiste autoproclame du transexualisme, auteure en particulier
d’un
Que sais-je ?
qui cumule les poncifs l’gard des trans
(refus d’appeler par leur genre
d’adoption les personnes concernes, minimisation du phnomne,
etc.).


Colette Chiland a port
plainte pour diffamation. Le prsident d’Act Up-Paris de l’poque a t mis en
examen et jug. Il a t condamn le 28 juin 2007 pour diffamation 500 euros
d’amende avec sursis et un euro de dommages et intrts. Il a fait appel de
cette dcision ; l’audience de plaidoirie se tiendra ce jeudi 28 fvrier 2008
14h la 11me chambre de la Cour d’appel.

Au-del de la condamnation individuelle et du casier
judiciaire qu’elle implique, ce jugement pose un problme de fond. Le tribunal
n’a pas jug diffamatoire le terme de haine utilis par l’association pour
qualifier l’attitude et les crits de la psychiatre. Mais ces mmes juges
n’autorisent pas qu’on dnonce l’impact de cette violence sur les personnes
transgenres, et qu’on en attribue la responsabilit son
auteure.

Pourtant, la reconnaissance de la violence des discours racistes
ou antismites, et beaucoup plus rcemment, sexistes ou homophobes, ne s’est
jamais faite sans la prise en compte de leurs consquences sur les personnes
directement vises
. Si les propos
d’un Christian Vanneste ont pu tre condamns comme tant insultants et
homophobes, c’est bien parce que leur impact dltre sur la vie des gays et des
lesbiennes a t dmontr. Pourquoi en serait-il autrement pour les trans
?

Ce procs en appel d’un militant d’Act
Up-Paris sera donc une des rares occasions de voir si les pouvoirs publics sont
enfin prts reconnatre les discriminations transphobes. En effet,
la transphobie n’est toujours pas reconnue par la
loi
, ni, officiellement, par la
Haute Autorit de Lutte contre les Discriminations et pour l’galit (HALDE).


C’est pourquoi nous avons lanc, l’occasion de ce procs, une ptition
(ci-joint et ci-dessous) signer en ligne :
http://www.actupparis.org/article3286.html


Ptition lance l’occasion du procs en appel de Jrme
Martin, ancien prsident d’Act Up-Paris, poursuivi par Colette Chiland,
psychiatre et auteurE de
Changer de sexe
:


Oui, les consquences des
discours et des pratiques psychiatriques sur les personnes transgenres peuvent
et doivent tre dnonces.

Oui, on peut
et doit dire que des psychiatres dtruisent les vies de personnes transgenres
quand leurs propos ou leurs pratiques rabaissent, insultent, infriorisent les
trans ;

Oui, on peut et doit dire que des psychiatres dtruisent les vies
de personnes transgenres quand ces mdecins ont refus d’entendre la parole,
individuelle ou collective, des trans qui leur demandaient de cesser de les
considrer comme des malades mentauxLES ;

Oui, on peut et doit dire que
des psychiatres dtruisent des vies de personnes transgenres quand ces
psychiatres ont nglig d’alerter les pouvoirs publics sur l’impact du sida chez
les trans, alors que ces mdecins taient en premire ligne pour en voir les
premiers signes ;

La transphobie existe et ne pourra tre efficacement
combattue que si l’on reconnat qu’elle dtruit les vies des personnes
transgenres. Le discours psychiatrique officiel est un terreau fertile cette
transphobie. Les consquences des discours et des pratiques psychiatriques sur
les personnes transgenres peuvent et doivent tre dnonces.

Nous
demandons que la justice reconnaisse l’impact de la transphobie sur les
personnes.

Nous demandons par ailleurs la dpsychiatrisation de la
question trans.

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