Tourcoing : Gaylib satisfait de la défaite de Christian Vanneste : Dans un communiqué, le mouvement Gaylib a exprimé sa satisfaction face aux élections municipales de Tourcoing, soldées par la déconfiture du député homophobe Christian Vanneste. Ce contentement de voir que les citoyens ont refusé d’élire «un individu qui se place lui-même en dehors des règles de la République», est néanmoins doublé d’un sentiment d’ «amertume», au constat que la famille UMP s’est doublement trompée, d’une part en «investissant un candidat qui ne respecte pas les valeurs de la République» et d’autre part en «croyant qu’un tel candidat pourrait lui apporter la victoire à Tourcoing et dans la métropole Lilloise». Gaylib souligne par ailleurs qu’ «à l’inverse, cette investiture a servi de repoussoir bien au-delà de Tourcoing : à Lille, mais aussi dans de nombreuses villes où ce contre-exemple a été largement utilisé par nos adversaires.», avant de conclure : «La victoire ne viendra jamais en reniant ce en quoi nous croyons et qui motive notre engagement politique : le combat pour les droits de l’Homme. Bien au contraire, nous savons maintenant que l’exclusion fait perdre les élections, et que les propos jugés homophobes éjectent ceux qui les profèrent hors du débat républicain». Pour plus d’infos, visitez le site de Gaylib.
Italie – Timide ouverture de Berlusconi envers les droits des homosexuels : Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Chi, reprise le 12 Mars par le quotidien il Giornale, Silvio Berlusconi a pour la première fois montré de timides signes d’ouverture envers la communauté homosexuelle. Le leader du PDL a tout d’abord assuré que pour l’État « l’orientation sexuelle ne peut être ni motif de discriminations, ni d’interdiction particulière », et lorsque le journaliste lui a demandé ce qu’il ferait s’il avait un fils homosexuel, il a répondu : « Je le respecterais et je l’entourerais d’amour ». C’est bien la première fois qu’on entend ce genre de déclaration pro-gay au sein du parti centre-droite, ce qui démontre que toute évidence, le chef de la droite italienne est prêt à tout pour gagner les élections sénatoriales prévues le mois prochain, quitte à revoir sa technique de drague envers des électeurs potentiels qu’il avait mésestimé il y a encore peu de temps, puisqu’il y a un an exactement, il déclarait que « les gays sont tous de l’autre parti ». Franco Grillini, de président PS d’ArciGay, la plus importante association italienne, n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué il écrit : « Nous avons appris que Berlusconi couvrirait d’affectueuses tendresses et respecterait un fils homosexuel, mais cela nous semble le strict minimum! Un fils gay a en Italie, un extrême besoin de droits et Berlusconi devrait tout faire pour qu’il ne soit pas considéré comme citoyen de seconde zone mais qu’il obtienne une pleine égalité. Berlusconi devrait accompagner son fils aux gay pride, comme le font les mères et les pères d’Agedo, l’association de parents d’homosexuels. Il devrait lui garantir des droits : le mariage civil, une législation non discriminatoire et des campagnes contre l’homophobie. Alors seulement il pourrait être un père digne d’un fils gay ».
Grèce – Un couple de lesbiennes va se marier en mairie d’ Athènes : Selon l’association homosexuelle grecque Olke, deux femmes lesbiennes ont décidé de tirer profit d’un vide juridique pour se marier. Le couple a en effet repéré que la loi de 1982, ne spécifie pas que les unions civiles doivent obligatoirement avoir lieu entre un homme et une femme. Elles formeront ainsi le premier couple homosexuel de Grèce, lors d’une cérémonie civile, célébrée par le maire radical Spyros Tzokas, dans le quartier athénien de Kessariani. Ce dernier a déclaré « Je n’ai rien contre la célébration de cette union à condition que la loi soit respectée ». Par ailleurs Grigoris Vallianatos, un activiste qui se bat pour les droits des homosexuels, a affirmé que l’actuel décret sur les mariages viole la convention européenne des droits de l’homme et que si le maire avait refusé de marier les deux jeunes femmes, elles auraient alors présenté une instance devant le Conseil d’État.
REAGIR