France – Nouvelle équipe pour Act Up Paris : «Vivantes et belles, plus que jamais» se félicite Act Up dans un communiqué. Dimanche dernier, les militantEs d’Act Up-Paris réuniEs en Assemblée Générale ont élu un nouveau Conseil d’administration. Marjolaine Degremont et Rachel Easterman-Ulmann ont été élues Co-PrésidentEs, Sébastien Glandut Trésorier et Cécile Cadu, Clémence Garrot, Pauline Londeix, François Berdougo-Le Blanc et Frédéric Bladou Vice-PrésidentEs. «Pour la première fois de son histoire, Act Up-Paris a donc élu à sa tête une femme séropositive» indique l’association dans un communiqué pour saluer l’arrivée à sa tête de Marjolaine Degremont, 50 ans, séropositive depuis plus de 20 ans et membre de l’association depuis 1997. A ses côtés, Rachel Easterman-Ulmann, militante historique de l’association depuis 15 ans qui a notamment occupé les fonctions de responsable de l’action publique et de Vice-Présidente, en 2004 et en 2005. La même année, elle fut l’une des deux protagonistes du mariage de deux femmes à la cathédrale Notre-Dame. A la féminisation de l’épidémie, aux objectifs et travaux liées à la séropositivité liée au genre féminin, l’association se dote donc d’une présidence féminine. «À l’image de cette nouvelle équipe dirigeante – aux personnalités et parcours riches et divers – Act Up-Paris poursuivra ses nombreux combats, dans un contexte politique profondément hostile aux malades» prévient Act Up. L’association avait déjà été présidée par une femme, hétérosexuelle et séronégative, en la personne d’Emmanuelle Cosse en 1999. Le site d’Act Up : www.actupparis.org.
Montpellier – Deux hommes arrêtés et écroués pour viol, séquestration et violences sur un jeune étudiant : Le quotidien Le Midi Libre rapporte dans son édition d’hier l’arrestation et la mise sous écrous de deux hommes accusés de séquestration, torture et viol sur la personne d’un jeune étudiant de 24 ans résidant dans la cité languedocienne. Les faits incriminés se seraient déroulés dans la nuit du 28 au 29 mars dernier au domicile même de la victime après sa rencontre avec ses agresseurs présumés en boîte de nuit. Il connaissait l’un d’eux, originaire de Paris, depuis quelques jours seulement. Les deux individus reconnaitraient «globalement» les faits affirmant avoir agi sous l’emprise de l’alcool pour justifier coups, brulures de cigarettes et fellations imposées. Le site de SOS Homophobie : www.sos-homophobie.org.
Pologne – Le traité de Lisbonne adopté mais sans la Charte des droits fondamentaux : Après de âpres négociations entre le nouveau Premier ministre, Donald Tusk, et le président conservateur, Lech Kaczynski, qui menaçait d’opposer son veto, la Pologne a finalement ratifié le traité de Lisbonne mais sans adopter la Charte des droits fondamentaux, comme le texte initial le permettait via une dérogation accordée à la Pologne comme à la Grande Bretagne, pour d’autres raisons. Le président homophobe polonais refusait la Charte estimant qu’elle ouvrait in fine un droit au mariage pour les couples homosexuels. La disposition qui nous intéresse en premier lieu est l’article 21 de la charte qui dans le texte interdit «toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion ou les convictions, les opinions politiques ou toute autre opinion, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle». D’autres points touchant à la liberté de réunion et d’association (Art 12) permettent au sein de l’Union de sanctionner les Etats empêchant les manifestations ou associations LGBT. La mention du respect de la vie privée et familiale (Art 7) servira également de base juridique en cas d’atteinte aux LGBT. Si la Pologne ne se voit pas finalement contrainte par la Charte, d’autres dispositions communautaires, notamment les directives anti-discriminations, lui sont parfaitement opposables. Lire la charte (Format PDF) : Ici.
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